Le groupe CIE-Sodeci dans le collimateur des consommateurs
Rumeur ou vérité ? Quoi qu’il en soit une bronca s’élève en ce moment dans plusieurs communes d’Abidjan et certaines villes de l’intérieur contre le groupe CIE-SODECI. Ce dernier, en effet, est taxé par les populations résidents dans ces communes de leur faire payer les factures à la place de commune comme Abobo ou celles des zones CNO occupées par la rébellion.
«Des pétitions circulent de Jean-Foly jusqu’à Derrière Wharf (commune de Port-Bouët) pour informer les populations et les sensibiliser afin qu’elles refusent de s’acquitter de leurs factures d’eau et d’électricité à venir, car il nous revient de façon récurrente que les habitants d’Abobo et des zones CNO refusent de régler les leurs sous prétexte qu’il y a la guerre », nous a expliqué Achille B, un des instigateurs de la pétition. Selon lui, la crise postélectorale touche sans distinction tout le monde, alors « il n’est pas acceptable que des gens refusent de payer leurs factures à Bouaké, Odienné ou Abobo, tandis que des travailleurs de Marcory, Yopougon ou Gagnoa qui ont perdu leur emploi payent eux leurs factures ». C’est pour quoi, ladite pétition va s’évertuer à recueillir des milliers de signatures qui seront déposées auprès des responsables compétents desdites sociétés. Même son de cloche chez les membres de la famille D à Koumassi. Le père des lieux indique qu’il faut soit interrompre la fourniture immédiate des services chez tous ceux qui refusent de payer leurs factures car « nul ne peut se prévaloir de la crise pour refuser son devoir et laisser les autres le faire à sa place », souligne-t-il. Si Abobo ne paye pas ces factures alors nous aussi nous refusons de le faire, tel est le leitmotiv de ces populations. Yao K qui a reçu chez lui à Yopougon, 10 membres de sa famille en provenance d’Abobo est plus catégorique : « qu’on coupe la fourniture d’eau et d’électricité à tous ceux qui pour une raison ou une autre ne payent pas leurs factures. C’est simple. Ou alors qu’on laisse la possibilité aux autres aussi de ne pas verser un kopeck à la CIE ou la SODECI. Nous avons payé nos factures de février, mais s’il est avéré que des communes ou des villes ne payent pas les leurs dans cette Côte d’Ivoire où il n’y a plus de système bancaire, alors ce sera la porte ouverte au boycott».
OG
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