Dans la résolution de la crise ivoirienne, la Fidhop (la Fondation ivoirienne pour les droits de l’homme et la vie politique) encourage le panel à trouver une solution qui respecte la Constitution ivoirienne.
Teneur des décisions
Le samedi 5 mars 2011, nous avons appris par voie de presse que le président de la Commission de l’Union africaine, M. Jean Ping, émissaire du panel des chefs d’Etat chargé de trouver une issue à la crise post-électorale en Côte d’Ivoire a transmis aux protagonistes deux messages d’une haute importance :
1/ La cessation immédiate des violences par chaque partie protagoniste;
2/ l’invitation de Leurs Excellences MM. Laurent Gbagbo, président de la République, Alassane Ouattara, ancien Premier ministre et Yao Paul N’Dré, président du Conseil constitutionnel, à une rencontre à Addis-Abeba, le jeudi 10 mars 2011.
Analyse des décisions
1/ Concernant l’arrêt immédiat des violences :
• La Fidhop accueille avec satisfaction l’appel pressant du panel des chefs d’Etat de l’Ua exigeant de chaque protagoniste et de ses partisans, la cessation immédiate de toutes les violences dans le pays; notamment à Abobo et à Anyama. La Fidhop précise que ce message de cessez-le-feu s’adresse également aux soldats de l’Onuci et de la Licorne devenus très actifs dans cette crise.
• La Fidhop reste convaincue que seules la promptitude et la rigueur dont a fait (et fera) preuve le panel permettront d’épargner des vies humaines et de protéger un tant soit peu, les Droits de l’Homme dans le pays.
• La Fidhop en félicite les cinq chefs d’Etat de l’Ua, qui ont ainsi agi comme des artisans de paix; là où la Cedeao préconisait une intervention militaire.
2/ Concernant l’invitation à Addis-Abeba :
La Fidhop marque son adhésion à cette décision du panel pour trois raisons et à une condition.
• D’abord, la Fidhop note que pour des raisons qui sont propres à chaque camp, deux membres du panel sont diversement récusés par les partisans de M. Laurent Gbagbo et de M. Alassane Ouattara; ce qui rendait difficile l’accomplissement de leur mission à Abidjan;
• Ensuite, la tenue d’un face-à- face Laurent Gbagbo- Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire, pose à l’évidence, de sérieux problèmes de sécurité, étant donné que chaque personnalité est soutenue par son armée;
• Enfin, Addis-Abeba est une destination symbolique: c’est le siège de l’Union africaine, la seule organisation internationale qui a décidé depuis son 16e Sommet, de s’impliquer objectivement dans la résolution pacifique de la crise ivoirienne.
• Toutefois, la Fidhop demande à l’Ua de prendre toutes les dispositions nécessaires, afin que cette ultime rencontre des deux Leaders ivoiriens se déroule dans la sécurité totale et dans le respect mutuel, pour le bonheur du peuple de Côte d’Ivoire.
Appel
1/ A l’attention de l’Union africaine :
• La Fidhop félicite l’Ua à travers le panel des cinq chefs d’Etat, pour la pertinence de leurs décisions qui sauvent les Droits de l’Homme dans le pays;
• La Fidhop exhorte l’Ua à faire preuve de la plus grande vigilance dans l’organisation de la rencontre du 10 mars 2011 à Addis-Abeba, afin d’éviter toute situation susceptible d’empirer la situation en Côte d’Ivoire;
• La Fidhop encourage le panel à rechercher objectivement une bonne solution de sortie de crise, qui respecte la Constitution et les lois de la République de Côte d’Ivoire.
2/ A l’attention des parties ivoiriennes :
• La Fidhop invite chacun des deux protagonistes de la crise à donner à ses militants et sympathisants, des mots d’ordre clairs de paix et de cessation des violences sur toute l’étendue du territoire ivoirien: ce sera faire preuve de Responsabilite !
• La Fidhop invite individuellement M. Laurent Gbagbo, M. Alassane
Ouattara et M. Paul Yao N’Dré à saisir l’occasion de ramener la paix en Côte d’Ivoire, en se rendant personnellement à la rencontre d’Addis-Abeba, le 10 mars 2011.
• Cependant, la Fidhop prévient: quiconque tentera de profiter de cette occasion pour assassiner définitivement la paix tant recherchée dans le pays, en assumera toutes les conséquences !
Fait à Abidjan, le 7 mars 2011
Le président de la Fidhop
Dr Boga Sako Gervais
Enseignant-chercheur
à l’Université
Expert en Droits de l’Homme
président-Fondateur de la Fidhop
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