Alain Lebas air-journal.f
La crise politique en Côte d’Ivoire continue à causer des dégâts collatéraux. Déjà, l’industrie touristique ivoirienne est au point mort : les hôtels à Abidjan et dans les grandes villes sont vides, la compagnie nationale Air Ivoire a vu son trafic chuté de 50%, et son chiffre d’affaires, lui, a baissé de 60%. Ses avions sont cloués au sol faute de moyen d’argent pour régler le carburant.
Aujourd’hui pour un voyageur français, obtenir un visa pour se rendre en Côte d’Ivoire est un véritable parcours du combattant. La France a reconnu le président élu Alassane Ouattara, elle a accrédité l’ambassadeur nommé par ce dernier à Paris, son excellence Ali Coulibaly. Le voyageur français est donc censé se rendre à l’ambassade ivoirien de Paris pour obtenir un visa ivoirien. Sauf que l’aéroport d’Abidjan est toujours tenu par les partisans du président sortant Laurent Gbagbo. Muni d’un visa tout ce qu’il y a de légal délivré par l’ambassade ivoirien de Paris, le voyageur français se fait refoulé à coup sûr à sa descente d’avion.
Du coup, il faut au voyageur français s’adresser aux consulats ivoiriens à Lille ou dans d’autres villes où le personnel est fidèle à Laurent Gbagbo. Seuls les visas délivrés par les partisans du président sdortant sont accptés à l’arrivée à Abidjan.
Face à ce fait accompli, Air France a décidé avant chaque vol de s’entourer de toutes les garanties nécessaires. A l’aéroport Roissy Charles de Gaulle à Paris la compagnie française refuse d’embarquer des passagers avec des visas signés par l’ambassadeur Ali Coulibaly. Un refus complètement illégal au niveau des lois internationales, mais comme le souligne ironique Abidjan.net, un site pro-Gbagbo, « au niveau de la compagnie française, on sait qui a la réalité du pouvoir à Abidjan ».
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