Des blessés
La vie s’est brutalement arrêtée pour 5 manifestantes du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) hier, jeudi 3 mars 2011, dans la commune d’Abobo. Leur seul tort était d’avoir pris part à une marche pacifique dans l’unique but, selon elle, de s’opposer à »l’imposture » de Président Gbagbo Laurent. Débutée timidement aux environs de 8h, cette manifestation a connu sa vitesse de croisière à 11h012. Une forte affluence qui a été fort appréciée par les responsables du Rhdp de la commune d’Abobo qui n’ont pas manqué de condamner le »carnage ». Nos tentatives d’accéder à la commune d’Abobo ont été vaines. Cette citadelle pro-Ouatttara est restée inaccessible durant toute la journée. Pour s’imprégner de ce qui s’est passé hier, à Abobo, nous avons joint K.K. Ce jeune ferrailleur est un résident du quartier Banco où ont eu lieu les heurts. Témoin de cette scène horrible, il nous livre les circonstances de la répression des hommes en arme. Selon lui, les faits se sont déroulés au niveau du rond-point du Banco. «C’était tranquille au départ. Vers 11h, il y a des femmes qui s’empressaient de rejoindre leurs camarades au rond-point de la mairie. Soudain, les Fds sont intervenues de manière impromptue pour disperser ces femmes avec des lacrymogènes », a-t-il souligné. Toutefois, il s’est indigné que « quelques instants après le jet de lacrymogènes, des chars ont commencé à tirer. On croyait toujours que c’était des tirs de gaz lacrymogènes. Quand on a entendu les premiers cris et pleurs des femmes, on s’est rendu compte que c’était sérieux. Le sang était partout. C’était horrible! », a-t-il expliqué, avant de préciser que « cinq manifestantes ont perdu la vie sur le champ. Plusieurs blessées ont été conduites dans des centres hospitaliers ». Un infirmier exerçant dans une clinique qui a accueilli des blessés que nous avons joint a fait le point sur les blessés qu’ils ont enregistrés. Selon lui, d’autres cas de décès ont été enregistrés. «Nous n’avons pas pu sauver certains blessés arrivés dans une situation inconfortable dans notre clinique. Deux blessés ont perdu la vie. Deux autres sont aussi dans un état critique», a-t-il regretté, non sans insister que « le cas de nombreux blessés nécessite une évacuation dans un centre plus approprié». Irrité par cette situation, un responsable local du Rhdp d’Abobo qui a préféré garder l’anonymat, dit ne pas en croire. Tout d’abord, il a précisé qu’en ce qui concerne les tirs, il ne s’agirait pas de tirs de chars. «Ce ne sont pas des tirs de chars. Ce sont plutôt des roquettes qui ont été lancées sur ces femmes aux mains nues. Des gens censés défendre le droit des populations tuent cette même populations. C’est regrettable», a-t-il déploré. Et de révéler que « des femmes ont eu la tête bousillée par les tirs de roquettes. Nous avons enregistré de nombreux blessés graves ». Nonobstant cette situation, cet impénitent militant du Dr Alassane Ouattara a soutenu mordicus que la formation dont il est issu fera advitam aeternan feu de tout bois pour laver cet affront en »chassant Gbagbo du pouvoir » .
DIARRA Tiémoko Soir Info
Abidjan, plus de 5 morts signalés dans une manifestation de femmes pro-Ouattara
Selon des témoins, une manifestations de femmes a été réprimée ce matin à Abobo Anador, commune au nord Abidjan (capitale économique de la Côte-d’Ivoire). La répression par des miliciens pro-Gbagbo habillés en treillis militaires aurait fait 7 victimes, tuées par balles.
Plus d’infos suivront.
Connectionivoirienne.net
Côte d’Ivoire – L’horreur à Abobo : des manifestantes Rhdp tuées par des Fds
La manifestation éclatée lancée par les femmes du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) pour exiger le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir a été violemment réprimée à Abobo. Plusieurs femmes auraient été tuées.
Six à huit manifestantes du Rhdp ont été tuées ce jeudi par les Forces de défense et de sécurité (Fds) fidèles à Laurent Gbagbo dans la commune d’Abobo, ont rapporté plusieurs témoins. Les Fds auraient ouvert le feu sur les femmes réunies au rond point d’Abobo, face à la Mairie.
Les Fds auraient tiré après avoir fait irruption à bord d’un blindé, ajoute un autre témoin. La bousculade qui s’en est suivie a fait plusieurs blessées dans le rang des manifestantes.
Depuis plusieurs semaines, des communes d’Abidjan et certaines villes de l’intérieur sont le théâtre de violents affrontements entre partisans de Laurent Gbagbo et d’Alassane Ouattara. Un «commando invisible», pro-Ouattara affronte depuis des dizaines de jours les Forces de défense et de sécurité à Abobo. Les combats entre les deux groupes ont déjà fait plus de 20 morts chez les Fds.
Le dernier rapport de la division des droits de l’homme de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) indique un peu plus de 315 morts depuis le déclenchement de la crise post-électorale au lendemain de la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle du 28 novembre dernier.
Alassane Ouattara, proclamé vainqueur de la présidentielle par le Président de la Commission électorale indépendante (Cei) et reconnu par une partie de la Communauté internationale et Laurent Gbagbo reconnu Président élu par le Conseil constitutionnel se livrent une bataille sans merci pour le contrôle du pouvoir.
afreekelection.com
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