Casernes et immeubles baillés des Fds: Les familles quittent les lieux
Les Forces de défense et de sécurité (Fds) ont décidé de mettre à l’abri leurs familles compte tenu des rumeurs persistantes d’attaque de casernes et autres lieux d’habitation. « Nous ne pouvons plus supporter les tirs nourris et autres. C’est pourquoi, nous avons décidé certaines camarades et moi de suggérer à nos époux de nous mettre à l’abri soit dans nos localités natales ou des quartiers moins dangereux », nous expliquait à la gare d’Adjamé, l’épouse d’un gendarme de l’escadron d’Abobo qui s’apprêtait à embarquer avec ses deux enfants pour une ville au centre-ouest non loin de Yamoussoukro. Pour elle, les choses se sont précipitées lorsque le mercredi 23 février, des tirs à l’arme lourde ont été entendus durant plusieurs heures au niveau du rond point d’Abobo. Si elle reconnaît que beaucoup de familles sont parties, d’autres, en revanche, préfèrent rester auprès du chef de famille pour lui apporter leur soutien « moral en cette période difficile » Il en va de même pour plusieurs familles de Fds à la caserne d’Agban (Adjamé) qui ont « préféré se mettre en lieu sûr » C’est le cas de A.C. rencontré à Marcory, qui jusqu’à la semaine dernière, était encore dans ce camp avec son oncle capitaine. Au Plateau Dokoui, un grand immeuble a vu la quasi-totalité de ses occupants partir des lieux. Renseignement pris, il ressort que ce sont les familles des Fds : « C’est un immeuble baillé. Il abrite les Fds et leurs familles.
Depuis que les rumeurs circulent qu’il sera attaqué, les familles sont parties » a expliqué Raoul qui se dit frère d’un élément de Fds natif de la région de Sikensi. Même constat également à l’escadron de Koumassi où plusieurs témoins soutiennent avoir vu « des amis et camarades » quitter le camp pour des destinations jugées paisibles. En dehors de cet exode, il faut faire remarquer que les abris ou étals devant des casernes ou camps ont disparu afin « de permettre une bonne visibilité et mieux contrôler les flux des personnes », a fait savoir un sous-officier de Police. Comme on peut le constater, la vigilance est de mise du côté des Fds qui font face à une insurrection sans précédent à Abidjan, depuis la proclamation de résultats controversés des élections présidentielles de 2010 en Côte d’Ivoire.
M’BRA Konan
Soir Info
Les commentaires sont fermés.