Les choses, nous avait-on rassurés, allaient aller comme sur des roulettes. Un mois, pas plus, c’est le délais que le Conseil de paix ( CPS) et de sécurité de l’Union Africaine ( UA) a donné au panel de haut niveau chargé de trouver une solution pacifique à la crise ivoirienne. Au lendemain donc du 16ème sommet de l’UA tenu le 30 janvier à Addis-Abeba, pour ne pas perdre de temps, le panel a mandaté un groupe d’experts sur le terrain. Le groupe avait pour mission d’écouter les protagonistes et les forces vives de la nation en vue d’élaborer un rapport qui allait servir de base de travail aux cinq chefs d’Etat composant le panel. Durant trois jours (du 10 au 13 février), les experts arrivés au bord de la lagune Ebrié, ont consulté tous les acteurs. Ils se sont dits satisfaits des rencontres avec chaque parti et ont promis produire leur rapport qu’ils ont soumis à leur mandant. On pensait donc que les quatre chefs de l’Etat arrivés à Abidjan le lundi 21 février allaient faire des propositions concrètes au camp RHDP et LMP. Mais après de nouvelles consultations, Jacob Zuma, Idriss Déby Itno, Mohamed Ould Abdel Aziz et Jikaya Kikwete (Blaise Compaoré n’étant pas venu du fait des menaces du camp Gbagbo sur sa sécurité) sont repartis dare-dare. Promettant de revenir d’ici le 28 février, date butoir de leur mission. Cependant, une fois dans leur pays respectifs, les chefs de l’Etat ont laissé entendre qu’ils reviendront à Abidjan le 2 mars, puis ils ont repoussé la date au 4 mars prochain. Laissant perplexe les Ivoiriens qui ne comprennent plus rien à ce comportement des médiateurs de la dernière chance, selon le RHDP. En donnant la date du 4 mars, le panel est sorti du délai qui lui était imparti par le CPS. Comment interpréter ce retard quand on sait que certains membres du panel et non des moindre avaient accusé la Commission Electorale Indépendante d’être hors délai dans la proclamation des résultats. A quoi à donc servi le travail des experts ? Est-ce à dire qu’à cause du non respect du temps qui lui était imparti, le panel est forclos et n’est plus habilité à s’impliquer dans la résolution de la crise ivoirienne ? C’est aux différents protagonistes d’en décider. En tout état de cause, les Ivoiriens doivent tirer les leçons de ce tango du panel de haut niveau. Alors que l’UA a reconnu le Président élu, Alassane Ouattara, Jacob Zuma, le Président sud africain a demandé un mois afin de faire entendre raison à Laurent Gbagbo qui refuse d’accepter sa défaite. Ce mois sera bientôt écoulés et rien n’est fait dans le cadre d’une sortie pacifique de la crise. Pendant ce temps, la souffrance des Ivoiriens va crescendo.
Il appartient donc au peuple de Côte d’Ivoire de se lever pour faire partir le dictateur Laurent Gbagbo du pouvoir. C’est au peuple seul de mettre fin à sa souffrance. Les Ivoiriens ont leur destin en main et la Côte d’Ivoire sera ce qu’ils voudront.
Dao Maïmouna
Le Patriote
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