DECLARATION DU GROUPEMENT DES EDITEURS DE PRESSE DE COTE D’IVOIRE (GEPCI) SUITE A LA SUSPENSION DE PARUTION DES JOURNAUX DU COLLECTIF POUR LA SAUVEGARDE DES ACQUIS DU 28 NOVEMBRE 2010
Le Groupement des Editeurs de Presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) a appris, par voix de presse, le vendredi 25 février 2011, la suspension pour six parutions à compter du samedi 26 février 2011 du quotidien le Nouveau Réveil et les sanctions pécuniaires à l’encontre de trois autres organes de presse (le Patriote, le Jour Plus et Nord Sud Quotidien) infligées par le Conseil National de la Presse dirigé par Monsieur Deby Dalli.
Le lundi 28 février 2011, le ‘’Collectif des journaux pour la Sauvegarde des acquis du 28 novembre 2010’’ a saisi le Bureau Exécutif du GEPCI pour l’informer de sa décision de suspension à compter du mardi 1er mars 2011 et ce jusqu’à nouvel ordre, de la parution des journaux suivants : le Nouveau Réveil, le Patriote, l’Expression, le Jour Plus, l’Intelligent d’Abidjan, le Démocrate, le Mandat, Nord Sud Quotidien.
Les raisons invoquées sont : le harcèlement policier et judiciaire ainsi que les récentes sanctions du CNP, exposent ces journaux à la vindicte de jeunes vandales partisans et font ainsi peser de sérieuses menaces sur l’activité de presse en Côte d’Ivoire d’une part et leurs rédactions d’autre part.
Le GEPCI regrette que les dernières décisions du CNP dirigé par M. Deby Dalli soient précipitées et guidées essentiellement par des motifs purement politiques et interviennent avant la campagne de sensibilisation, annoncée par ledit conseil, auprès des principaux acteurs du secteur de la presse sur les dispositions pertinentes de la loi portant régime juridique de la presse.
Par conséquent, le GEPCI condamne les récentes sanctions du CNP infligées à le Nouveau Réveil, le Patriote, le Jour Plus et Nord Sud Quotidien. Il exprime, par ailleurs, sa solidarité agissante aux patrons de presse, aux journalistes, ainsi qu’aux entreprises de presse, contraintes par l’environnement général délétère et les pressions ciblées contre elles de suspendre leurs parutions.
Le GEPCI rappelle à toutes fins utiles que le rôle du CNP est certes de veiller au respect des règles relatives à la création, à la propriété, aux ressources et à la déontologie de l’entreprise mais aussi de garantir le pluralisme de la presse (article 39 de la loi susvisée), surtout au moment où la Côte d’Ivoire est confrontée à la plus grave crise de son histoire.
Fait à Abidjan, le 28 Février 2011
Pour le Bureau Exécutif du GEPCI
Le 1er Vice Président
ASSI ADON Amédée
Commentaires Facebook