— Les Casques bleus n’exercent pas pleinement le mandat de protection des civils, retirés qu’ils sont dans leurs casernes et laissant ainsi les populations subir l’effroi des affrontements en passe de se généraliser en Côte d’Ivoire.
Début février le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Y.J. accompagnant des troupes UN s’était courageusement interposé, à Abobo, PK 18 un quartier pro-Alassane Ouattara, entre les Forces de Défense et de Sécurités fidèles au président sortant Laurent Gbagbo et des populations ‘’infiltrées’’ d’individus ‘’lourdement armés’’.
Mais l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) n’a pas remis l’interposition hautement appréciée en son temps par la communauté nationale et internationale, livrant les populations qui s’en remet à elle, à l’horreur des bombardements et des tirs d’armes lourdes.
Jeudi, l’ONUCI a déploré la dégradation de la situation humaine, humanitaire et politique. Pas plus. Ce vendredi, elle a également précisé dénoncé une « espèce d’ébullition », disant que le pays a plongé « de façon dramatique » dans la crise.
Cependant, elle a indiqué que la sécurisation des civils revient principalement aux Forces de Défense et de Sécurité, ensuite aux populations elles-mêmes et qu’elle n’était qu’un recours, amenuisant ainsi l‘espoir d’un secours conséquent aux populations exposée à l’escalade de la violence.
Charles Goudé leader de la jeunesse proche de Laurent Gbagbo et ministre de l’Emploi dans le gouvernement du professeur Gilbert-Marie Aké N’Gbo a lancé, jeudi soir, un appel à « empêcher par tous les moyens » l’ONUCI de se mouvoir, parce que le camp de M. Gbagbo accuse la force onusienne de « complicité avec la rébellion » des Forces Nouvelles, devrait-elle se laisser dominer cette menace (?).
L’ONUCI attend un supplément de 2000 hommes accordés par le Conseil de sécurité à la demande de Monsieur Alain Leroy, Secrétaire général adjoint chargé des missions de maintien de paix, après une visite en Côte d’Ivoire.
Des « empêchements » de circulation ont privé la force onusienne dont le gouvernement de Laurent Gbagbo a exigé, en janvier, « le départ immédiat » a privé les Casques bleus de se rendre en des points de la ville jusqu’à la mi-février. Mais elle n’a pas interrompu ses patrouilles à travers le pays.
Les combats entre forces de l’ordre et hommes armés et des affrontements communautaires ont déjà fait près 315 morts, selon l’ONUCI elle-même.
(AfriSCOOP Abidjan)
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