Un convoi de forces loyales au président sortant de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, a été attaqué mardi dans le quartier PK-18 du district d’Abobo. Au moins 20 policiers et soldats ont été tués, et quatre camions saisis, selon un porte-parole militaire du président Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale.
Le bilan n’a pas été encore confirmé. Un autre conseiller de M. Ouattara rapporte une trentaine de morts, incluant des soldats et des membres d’une milice paramilitaire. Un employé du bureau du maire d’Abobo parle quant à lui de 40 morts.
Des témoins ont évoqué des combats violents, aux armes lourdes et aux grenades, pendant plusieurs heures.
Cet affrontement est survenu après le départ des présidents de l’Afrique du Sud, du Tchad, de la Mauritanie et de la Tanzanie, qui ont passé deux jours à Abidjan pour tenter d’amener les deux parties à un règlement.
Le quartier PK-18, contrôlé par les partisans de M. Ouattara, a été le théâtre de nombreuses violences depuis les élections du 28 novembre.
Plus de 300 personnes ont été tuées depuis la tenue du scrutin, et le pays est toujours paralysé par le bras de fer opposant M. Gbagbo, qui refuse de quitter le pouvoir et défie les sanctions internationales, à son adversaire Alassane Ouattara.
L’économie ivoirienne subit elle aussi les contrecoups de cette situation, menant à une flambée des cours du cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial.
radio-canada.ca
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