Communications minimales, climat tendu – le panel poursuit « ses bons offices »

Le panel de l’Union africaine poursuit sa mission de bons offices dans un climat tendu

Quatre des cinq présidents du panel mandaté par l’Union africaine sont arrivés lundi 21 février 2011 à Abidjan. Ils ont rencontré tout d’abord Laurent Gbagbo. Ils doivent ce mardi matin s’entretenir avec Alassane Ouattara. Leur arrivée s’est faite sur fond de violences à Abidjan. Au moins 7  personnes ont trouvé la mort hier dans des manifestations opposant les partisans du chef de l »Etat élu Alassane Ouattara aux forces de l’ordre fidèles à Laurent Gbagbo.

Depuis hier, très peu d’informations filtrent. Les journalistes habitués au style fortement médiatisé d’Odinga en étaient a se tourner les pouces. Les informations qui filtrent sur la visite des membres du panel sont minimales. Lundi après-midi, les quatre chefs d’État, accompagnés du président de la Commission de l’Union africaine, ont rencontré Laurent Gbagbo pendant trois heures mais rien n’a filtré du huis clos.

Les présidents mandatés par l’Union africaine ne se sont en revanche pas encore entretenus avec Alassane Ouattara. Selon plusieurs sources, ce contretemps s’explique par les divergences apparues lundi au sein du RHDP sur la nécessité ou non de rencontrer un panel amputé de l‘un de ses membres, Blaise Compaoré, et sans représentation ouest-africaine, puisque le président de la Commission de la Cédéao n’est pas du voyage. Après des discussions lundi soir entre Guillaume Soro, Jean Ping et les ministres des Affaires étrangères mauritanien, sud-africain, tchadien et tanzanien, le malentendu semble avoir été levé et la venue des quatre présidents à l’Hôtel du Golfe devrait intervenir dans la matinée.

Il reste une interrogation : que vont-ils proposer aux deux camps rivaux ? Selon des sources concordantes, les experts venus il y a deux semaines leur ont présenté un rapport où diverses solutions sont envisagées : un gouvernement d’union nationale sous l’autorité d’Alassane Ouattara, une vice-présidence pour le camp de Laurent Gbagbo, ou bien encore un mandat coupé en deux… Des propositions qui ne sont pas nécessairement entérinées par les membres du panel et encore moins par les deux protagonistes de la crise.

Avec RFI

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