M. GBAGBO Laurent, vous êtes de jour en jour humilié. Une véritable descente aux enfers pour vous. On dirait même que le ciel est fâché contre vous. Après le premier tour de l’élection présidentielle, le Président du PDCI-RDA et les autres partis qui composent le RHDP ont demandé à leurs militants de voter massivement pour M. Alassane OUATTARA, le nouveau candidat de la coalition. Ce qui s’est passé avec M. Paul YAO N’Dré, c’est une tentative de légitimation et de recherche de base institutionnelle à votre volonté de confiscation du pouvoir. Vous agissez comme un ‘‘fesciste’’. Vous aviez pensé que la communauté internationale allait simplement condamner, prendre acte et par la suite coopérer avec un pouvoir acquis à l’issue d’un braquage. Vos conseillers sont ceux qui vous conduisent tout droit dans le mur. Vos deux pieds sur lesquels vous comptez ne sont plus solides et ne pourront pas tenir longtemps. L’un contribue au pourrissement de l’école et l’autre ne peut que mobiliser les agoras et parlements. Alors sur quelle jeunesse comptez-vous ?
Charles Ble Goude : Le premier pied d’argile
Toi et tes amis, vous prenez vos hallucinations pour des vérités absolues. Si j’avais décidé de prêter main forte au RHDP, j’allais tout simplement demander au Préfet de Divo de produire une déclaration pour nous dire s’il soutient la vérité des urnes ou l’insurrection constitutionnelle. Au cas où il choisit le camp de la rébellion, j’allais demander à M. OUATTARA de nommer un nouveau Préfet de région. Celui-là, son autorité ne souffrirait d’aucune contestation. Camarade BLE Goudé Charles, les menaces de mort et les appels anonymes sont loin d’être des actes de personnes responsables. Des chasseurs de primes ont tenté de me soustraire dans la nuit du 2 au 3 février en plein couvre-feu. Des personnes s’informent régulièrement de ma présence à mon domicile. On va jusqu’à me reprocher le fait que j’aime acheter les journaux pro-RHDP. Et puis après ? Vous les grands défenseurs de la liberté, vous n’allez quand même pas m’interdire d’acheter et de lire ce que je veux ? C’est vraiment ridicule ! Je ne suis pas le responsable de la victoire d’ADO. C’est le peuple de Côte d’Ivoire qui l’a voté. Si quelqu’un a gagné ces élections, c’est bien ADO. C’est cette vérité qui te donne l’insomnie. C’est tout à fait irresponsable de refuser le verdict des urnes pour un Président nommé par un Conseil constitutionnel politisé, en avançant un prétexte de fraudes massives qui n’existent que dans la tête de ceux qui les ont inventées. On n’a pas besoin d’être dans un parti politique pour faire preuve d’honnêteté. C’est tout simplement un devoir moral. Camarade Goudé, pour une fois, sois honnête avec ta propre âme. Sinon, tu feras face au tribunal de ta propre conscience. Je ne pouvais pas battre campagne pour Gbagbo Laurent. Avant qu’il ne soit candidat, il était déjà périmé. Il a trahi la confiance de 2000. Si c’est ça mon péché, je l’assume. Comment demander à la population de voter un candidat qui demande aux étudiants de payer 50.000 FCFA pour s’inscrire à l’université la où ses prédécesseurs demandaient 7.500 FCFA ? Les plus petits reçoivent des livres « gratuitement » au primaire pendant que les grands remboursent cet argent à l’université. C’est ça l’école gratuite ? Camarade BLE Goudé, au moment où nous étions à la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), tu disais qu’après ton mandat, tu iras faire la politique pour devenir président de ce pays. Si tu as oublié, je te dirai le jour, le lieu et la circonstance ainsi que le vêtement que tu avais porté. Je pensais personnellement que tu allais créer ton propre parti pour certainement répondre aux attentes des jeunes ou tout simplement rejoindre le parti du général Guéi Robert, comme les Ahipeaud Martial, Djedou Koffi Laurent (mon ancien coordinateur de région) et Blé Guirao. En ce moment-là, tu ne croyais pas à une victoire de Laurent Gbagbo. Tu étouffais Konaté Navigué dans son travail, peut être qu’il n’a pas le courage de te le dire. Mais pousse ta réflexion un peu plus loin et tu te rendras compte de l’évidence. Lorsque la crise des machettes a commencé, la toute puissante coordination régionale du Sud Bandama (dont j’étais membre) à l’instar de plusieurs coordinations a décidé de soutenir ton secrétariat général. C’est moi qui ai hébergé les membres de la coordination régionale et les sections (toutes armées de machettes) lorsqu’on devait attaquer les écoles de Divo pour y soustraire les hommes de Doumbia Major. C’est encore moi qui avait été arrêté à Tiassalé avec une délégation venue de Divo pour y organiser une marche dans le cadre de cette même dissidence. C’est toi-même qui as appelé à la préfecture pour qu’on nous libère, sinon tu y enverrais des cars d’étudiants. J’espère que tu ne diras pas que je n’ai jamais existé dans le fichier de la Fesci. C’est le FPI qui à chassé Drigone Bi alias Faya, Numéro 2 du Bureau Exécutif National (BEN) de Blé Goudé. Voici ce qui s’est passé. Nous sommes à l’approche du congrès qui allait mettre fin au mandat de Blé Goudé. Une dispute nait entre deux membres du BEN, deux candidats potentiels pour succéder à Blé Goudé Charles :-Le camarade Doumbia Soumaïla dit Major, Secrétaire à l’organisation, candidat favori.
-Le camarade Fefe, Secrétaire à l’information, candidat soutenu par le FPI
Sous les ordres du FPI, Blé Goudé décide de prendre des sanctions visant à empêcher Doumbia Major (supérieur hiérarchique de Fefe) d’être candidat au mépris de la nature apolitique de notre fédération. Cette décision a été suivie par l’épuration des fescistes proches du Rassemblement Des Républicains (RDR). Lorsque M. Gbagbo Laurent arrive au pouvoir, ces fescistes sont allés en exil en transitant par le Mali. C’est la preuve que c’est Gbagbo Laurent qui est responsable de cette division. Cette situation a été beaucoup plus encombrante pour nous autres qui avions décidé de nous battre pour Blé Goudé et dont la plupart de nos parents étaient RDR et n’avaient plus confiance en cette fédération qui était devenue politique. J’ai même été séquestré en l’an 2000 par des militants proches du RDR lors d’une décente musclée au Lycée Moderne de Divo. Camarade BLE Goudé Charles, toi tu n’as pas pu mater ta rébellion tout comme GBAGBO, laquelle a fini par s’installer presque dans les mêmes conditions sur le territoire national, avec GUEÏ Paul qui a fait son QG à Bouaké. Après la réunification de la FESCI, ce dernier (GUEÏ) était obligé de créer un mouvement de soutien à GBAGBO pour montrer qu’il est dans la République afin de bénéficier des grâces du régime.
M. Yao N’Dré a été incapable de réhabiliter l’axe Divo-Hiré, fortement endommagé au niveau de la Sous-Préfecture de Didoko. J’ai vu combien de fois la poussière indisposait la résidence de la nouvelle Sous-Préfet. Je me suis entretenu avec elle et je crois qu’elle, aussi bien que les habitant, ont besoin d’un coup de main. La mairie par contre se spécialise dans la vente de terrains et le parrainage de jeux d’invisibilité. Camarade BLE Goudé, aujourd’hui tu invites la jeunesse à acheter des chaussures « Lêkê » et d’attendre ton mot d’ordre qui tarde toujours. Un général ne parle pas trop. Toi, tu envoies les jeunes pour qu’il se fasse tuer et tu cours au Palais toi et ta bande pour aller prendre la rançon. C’est un travail de vampire. Heureusement que l’argent est en train de tarir au Palais. Tout le temps, tu n’as fait que mentir. Tu as planifié ton enchaînement sur ton lit d’hôpital avec les étudiants de médecine pour pouvoir accuser le Président KONAN Bédié et cela avec la complicité d’un journal de la place. Tu étais dans un hôtel dans la commune d’Adjamé au moment où tes amis ont fait exploser ta bouteille de Gaz pour faire croire que tu avais sauté du 4ème étage. Nous avons tous été emprisonnés par le régime BEDIE. Mais, dire que le Président Bédié est un kamikaze pour exploser une chambre de cité, je dis non ! Tu dois préparer le départ de GBAGBO pour ne pas être surpris. Prépare-toi une sortie honorable. Il n’est pas encore tard. C’est un devoir pour moi de t’interpeller. Aveuglé par l’argent, tu rames dans une mauvaise direction. La nuit va bientôt tomber, décide-toi frère. Dans le cas contraire, j’espère que tu vas trouver du travail aux jeunes que tu convoies tout le temps pour faire du remplissage lors de tes meetings. Les agoras et les parlements ne constituent pas un travail, mais une promotion pour les sans emplois. Moi, j’ai honte de voir que la RTI pour montrer que les activités se déroulent normalement dans le pays, nous montre des diplômés de BTS en train de vendre du Garba à Bonoua. M. le Ministre de l’Emploi, dites au DG de la RTI de respecter un peu la mémoire de nos universités.
Mian Augustin : Le Deuxième Pied d’argile
En ma qualité d’ancien responsable de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), structure dont tu diriges aujourd’hui, avec cette jeune génération, je tenais à te faire quelques remarques sur la façon dont tu gères cette structure pour laquelle certains d’entre-nous ont été sacrifiés. Je ne sais pas si au moment où les camarades Guillaume SORO et BLE Goudé Charles étaient respectivement secrétaires Généraux, si tu militais à la FESCI. De toutes les façons, tu as suivi ou appris comment nous avions organisé la résistance. Parlons de la période de BLE Goudé. Elle est encore plus récente. Je me souviens des beaux moments que nous avions passé à lutter pour la cause des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire. La FESCI a cessé de répondre aux aspirations des élèves et étudiants à la fin du mandat de BLE Goudé. Je profite pour rendre hommage aux Généraux BLE Guirao, AHIPEAU Martial, Guillaume SORO et enfin Charles BLE Goudé dont je tiens dans le même temps pour responsable de tout le désordre actuel. C’est lui qui a vendu la lutte en appelant les élèves et étudiants à voter M. Laurent GBAGBO en 2000. Dès lors, la FESCI n’avait plus compétence pour parler au nom des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire. Cette structure a fini par devenir une sous section du FPI.(…) Camarade MIAN, la plate-forme revendicative pour laquelle nous avions lutté, a été enterrée après le départ de BLE Goudé Charles. Jean Yves DIBOPIEU ne pouvait naturellement pas lutter pour ça, puisqu’il avait hérité d’une FESCI déchirée qu’il devait consolider afin d’avoir un syndicat fort face au régime GUEÏ. Après l’installation de Gbagbo au pouvoir, la FESCI est rentrée dans une nouvelle ère : celle de la « mangecratie » et de l’oppression. La FESCI est devenue une organisation criminelle qui règne sur un puissant empire financier sous le regard complaisant de GBAGBO. La nouvelle génération a abandonné la lutte pour la course à l’enrichissement à l’image des membres de la refondation. C’est un minimum de 30.000.000 FCFA que la FESCI récolte dans les magasins, les chambres et autres chaque fin de mois. J’ai été un peu surpris de voir dans le programme de GBAGBO Laurent un projet de construction de plusieurs universités alors qu’il n’a même pas pu réhabiliter le bâtiment incendié de la cité universitaire d’Abobo 1 et pour lequel l’une de ses épouses s’était déplacée. Elle en avait fait la promesse lors d’un meeting de séduction à la résidence universitaire d’Abobo 1. On ne dirige pas une Nation avec des promesses. La FESCI devrait lutter pour ça. La FESCI émarge dans le budget de la Présidence de GBAGBO. Alors, contre qui la FESCI allait lutter ? Comment comprendre le fait que le Ministère de l’éducation national doit jusqu’à ce jour presqu’un demi milliard à FESCI. Le ministre Amani N’GUESSAN et le Ministre BLEU Lainé doivent expliquer aux ivoiriens les sommes qui sortent de ce ministère pour le compte de la FESCI. On comprend pourquoi le FPI tenait tant à ce portefeuille ministériel, malgré les milles gouvernements. La FESCI est-elle devenue un fournisseur de l’Etat ? L’Etat de Côte d’Ivoire doit de l’argent aux établissements privés. Mais dans le même temps, le régime GBAGBO et la FESCI développent un système de pourrissement pour faire baisser le chiffre d’affaire des écoles privées et le niveau des élèves. Il s’agit des recrutements parallèles. Même à l’université, ce phénomène existe. Des établissements privés de références sont en difficultés. Au public, on a souvent 120 élèves dans certaines classes. Tout ceci affecte les résultats scolaires. C’est une perte d’environ 2 milliards de FCFA par région que les établissements privés enregistrent chaque année à cause de ce phénomène. Les Directeurs Régionaux de l’Education savent très bien de quoi je parle. Où est passé le sens de la lutte ? Camarade MIAN, il ne suffit pas de donner des prises en charges et par la suite distribuer des BTS par ci et là, parce qu’on n’a des quotas. Ce n’est pas le rôle d’un syndicat. Il faut promouvoir l’instruction. Le système est ainsi organiser : Ceux qui ne mangent pas au BEN, vont soit dans les facultés, soit dans les cités pour se servir. Dans les cités universitaires, les chefs de paliers peuvent s’organiser autrement pour gérer la cité. Les sections qui sont dans les cités sont inutiles. Les cités ne sont pas des facultés ou des établissements d’enseignements pour qu’on y installe des généraux. La Côte d’Ivoire a besoin d’un pouvoir responsable pour garantir la sécurité et l’expression plurielle dans nos espaces universitaires. Camarade MIAN, revenons un peu sur les nombreux crimes de la FESCI qui finiront tôt ou tard par être révélés. Il existe des moyens pour établir la liste des victimes et faire arrêter tous les auteurs. Ce sont des cas de violations graves de Droit de l’Homme et de privation de liberté individuelle et collective. Les étudiants sont dans la terreur. Les crimes et les pratiques peu recommandables de certains généraux sont loin de créer une atmosphère de vivre ensemble dans les résidences universitaires. Les étudiants vivent dans la peur. C’est pourquoi, ils ont sanctionné le FPI aux élections. En cité, les étudiants sont forcés à venir assister aux meetings au risque d’être battus. On va en faculté pour suivre les cours et on vient en cité pour se reposer et non pour être terroriser. Tu as constaté comment les cités se sont vidé après le deuxième tour de la Présidentielle. C’est par ce que la FESCI a créé l’insécurité dans les cités. Des étudiants sont chassés pour leurs opinions. Des Dioula et des Baoulé ont été chassés de leurs chambres. Qui vous a dit que le Baoulé ou le Dioula est forcement PDCI ou RDR ? Sachez un jour que vous risquez de faire face à une révolution des étudiants. Il faut arrêter la criminalisation des campus. Combien de professeurs n’ont-ils pas été victimes de cette structure que nous avions laissée. L’Etat doit être à mesure de rétablir l’autorité des Professeurs, sinon, il n’y aura pas d’école. Parce que l’école, ce n’est pas ce que nous voyons aujourd’hui.
Vivement que notre « FESCI » revoye sa copie !
Camarade Mian Augustin, quitte dans ça !!!
Major Sanogo
Ancien Responsable de la FESCI
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