Abobo – le rassemblement du Rhdp violement dispersé

EPA/LEGNAN KOULA

La manifestation du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), organisée ce samedi en prélude à la « révolution orange » du 21 février a été violement dispersée par les Forces de défense et de sécurité (Fds), fidèles à Laurent Gbagbo.

Selon des sources concordantes présentes sur les lieux de la manifestation, les bâches et le podium dressés pour la circonstance ont été détruits. Les Forces de défense et de sécurité, restées fidèles à Laurent Gbagbo auraient tiré des coups de sommation pour disperser les manifestants.

« Les Fds sont arrivées au moment où les jeunes dressaient les bâches et ont commencé à tirer », a témoigné Francis Kambiré, reporter photographe, réfugié dans l’enceinte de la Mairie d’Abobo.

Des patrouilles de Fds sont visibles dans toute la commune, dispersant tout regroupement de personnes, indique une source qui a requis l’anonymat.

La commune d’Abobo, réputée pro Ouattara est fréquemment le théâtre de violents affrontement entre éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) et individus non identifiés, mais accusés par le camp Gbagbo d’appartenir aux Forces armées des Forces nouvelles (Fafn). Ces affrontements ont occasionné officiellement la mort de 14 éléments des Fds.

Le Rhdp a prévu une série de manifestations ce samedi dans plusieurs villes du pays pour préparer la « révolution orange » prévue le 21 février prochain et dont la finalité est de contraindre Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir.

Guillaume Soro, Premier ministre d’Alassane Ouattara et initiateur de cette révolution orange, animera ce samedi un grand meeting à Bouaké, fief de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (Fn). Ce rassemblement donnera le coup d’envoi de la «révolution orange», a indiqué un proche du Premier ministre d’Alassane Ouattara.

Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo se disputent le pouvoir depuis la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre dernier, plongeant le pays dans une crise post-électorale sans précédent.

Pour tenter de dénouer cette crise, l’Union africaine (Ua) a mandaté un panel de cinq chefs d’Etat qui se rendra ce lundi en Côte d’Ivoire. Ce panel dirigé par le chef d’Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, comprend les Présidents Jacob Zuma d’Afrique du Sud, Jakaya Kikwete de la Tanzanie, Idriss Deby du Tchad et Blaise Compaoré du Burkina Faso, dont la présence dans ce panel, est récusée par le camp Gbagbo.

Elisée Bolougbeu
afreekelection.com

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