(AfriSCOOP Abidjan) — Ouvert au Parquet d’Abidjan mercredi, le procès de deux journalistes, Aboubacar Sanogo et Kangbè Yayoro de la Télévision Notre Patrie basée à Bouaké (Centre) a été reporté à une date ultérieure pour « nécessité d’enquête ».
Les prévenus sont remis à la disposition de la brigade de recherche de la gendarmerie nationale où ils se trouvaient depuis leur interpellation vendredi 28 janvier à l’aéroport militaire au sud d’Abidjan.
Ils sont accusés de « complicité » avec la « rébellion » des Forces Nouvelles par l’armée loyale à Laurent Gbagbo qui les prend pour des « rebelles ».
« Bien avant ce transfert devant le parquet d’Abidjan, Charles Yayoro a été entendu à nouveau, lundi, pendant plus de trois heures d’horloge par des gendarmes de la Brigade de recherche. Ces derniers voulaient en savoir un peu plus sur des éléments filmés saisis sur eux, lors de leur arrestation », écrit dans un rapport le Comité Ivoirien pour la Protection des Journalistes (CIPJ).
Mais pour leurs avocats, Me Coulibaly Brahima et Me Soro cette audition pourrait ne pas être prise en compte devant un tribunal, parce que faite en l’absence d’une assistance judiciaire, ajoute le CIPJ, l’équivalent de Commitee to protect journalist.
Le ministre Konaté Sidiki du gouvernement M. Guillaume Soro (Alassane Ouattara) et porte-parole des Forces Nouvelles avait réclamé, en vain, la mise en liberté « immédiate » des prévenus. L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) qui les avait transportés, par avion, de Bouaké à Abidjan avant leur arrestation, confirme que les interpellés sont « bel et bien » des journalistes.
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