La banque panafricaine Ecobank a suspendu ses activités en Côte d’Ivoire a annoncé ce vendredi un de ses représentants. Ecobank était la dernière grande banque internationale encore en activité dans le pays, après la fermeture cette semaine des filiales de la Société Générale (SGBCI), de Bnpparibas (BICICI), de Standard Chartered Bank et de Citibank. Le gouvernement Gbagbo a cependant annoncé ce vendredi que les deux filiales de banques françaises (SGBCI et BICICI) rouvriront lundi en tant que banques nationalisées. Une annonce qui a été critiquée par Paris : « Cette décision n’a pas d’effet en droit puisqu’elle émane d’autorités qui ne sont pas légitimes pour prendre des décisions au nom de l’Etat ivoirien », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué. Laurent Gbagbo a justifié sa décision de nationaliser ces deux banques par la nécessité de garantir aux Ivoiriens l’accès à leurs actifs déposés dans ces banques. En effet, cette semaine, les agences bancaires ivoiriennes ont été confrontées à des afflux massifs de clients désireux de retirer leur argent, ce qui a provoqué un début de panique bancaire dans le pays alors que les banques annonçaient leurs fermetures les unes après les autres. Les fermetures de ces banques sont consécutives aux sanctions internationales visant à priver le gouvernement de Laurent Gbagbo de financements afin de le contraindre à quitter le pouvoir au profit d’Alassane Ouattara, qui est considéré comme le vainqueur de la présidentielle du 28 novembre par la Cedeao, les Usa, la France et l’ONU. Du côté de Paris, on souligne que les forces de Laurent Gbagbo « menacent les opérateurs économiques et ont occupé les agences ivoiriennes de la Banque centrale régionale, la BCEAO ». Ce sont ces actions qui auraient « provoqué une crise majeure de liquidité, et l’impossibilité de fait pour les établissements bancaires de poursuivre leurs activités dans des conditions normales de sécurité ».
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