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Les ménages ivoiriens sont de plus en plus éprouvés par la crise post électorale qui secoue la Côte d’ivoire depuis le 28 novembre.
Les responsables des associations de consommateurs du pays se succèdent ainsi pour tirer la sonnette d’alarme, face à une situation qu’ils qualifient de délétère.
Pour le président de l’association des consommateurs actifs de Côte d’Ivoire Marius Comoé, la Côte d’Ivoire vit aujourd’hui une situation socio politique aux conséquences « durement » supportables. « Nous sommes dans l’angoisse. Les difficultés des ménages ne font que s’empirer avec cette crise qui perdure », déplore M Comoé.
« Notre rôle réside dans le fait que sommes une force de proposition, une force de dénonciation. », ajoute-t-il, précisant que l’association tente de faire du lobbying auprès des autorités compétentes.
Le responsable du forum des consommateurs de Côte d’Ivoire Ulrich Ebrotié estime pour sa part qu’il s’avère impérieux de « mettre le doigt sur la plaie » en vue de « trouver une solution urgente » au problème des ménages ivoiriens.
« Nous assistons à une flambée croissante des prix. Le panier de la ménagère est vide. Avant, nos épouses pouvaient faire le marché avec 1000 francs CFA (1,5 euro) par jour, mais maintenant pour bien manger, il faut débourser au moins de 2500 à 3000 francs CFA (de 4 à 4,5 euros). », indique M Ebrotié.
Pour celui-ci, cette dépense pourtant nécessaire n’est pas à la portée de tous étant donné la faiblesse des moyens.
« Les salaires des fonctionnaires n’ont pas subi d’augmentation depuis des décennies. Par ailleurs, avec la crise post électorale beaucoup de personnes ont perdu leur emploi et les activités tournent au ralenti. », justifie-t-il. Les consommateurs ivoiriens assistent ainsi avec amertume à l’enlisement de la crise entre les gouvernements Gbagbo et Ouattara.
Pour eux, l’intérêt du pays doit habiter chaque camp car « la situation dans les ménages commence à devenir intenable. »
Une crise opposant Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara a éclaté depuis le second tour de l’élection présidentielle.
Chacun des deux candidats s’est proclamé président de la république et a constitué un gouvernement dirigé par un premier ministre.
Laurent Gbagbo, proclamé président par le conseil constitutionnel occupe le palais présidentiel, pendant qu’Alassane Ouattara désigné vainqueur par la commission électorale indépendante (CEI) se trouve confiné dans un hôtel avec son gouvernement.
Le gouvernement Ouattara soutenu par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et l’ONU multiplie des décisions dont l’interdiction de l’exportation du café et du cacao ivoirien, pour contraindre Laurent Gbagbo à céder le pouvoir.
L’impact de la crise sur les secteurs socio économiques du pays fait craindre aux populations une asphyxie financière.
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