La communauté musulmane de Côte d’Ivoire célèbre cette nuit, le Maouloud, commémorant la naissance du Prophète de l’Islam. A l’appel de Conseil supérieur des Imams (COSIM), instance suprême de la communauté musulmane en Côte d’Ivoire et seule Autorité spirituelle, les musulmans sont appelés à célébrer le Maouloud dans la sobriété. L’Imam Sékou Sylla, responsable de la communication au COSIM, que nous avons interrogé, explique que la date du Maouloud a été fixée à la nuit du 15 au 16 février. « Nous avons déjà informé la communauté musulmane qu’il n’y aura pas de cérémonie officielle, compte tenu de la crise postélectorale et l’insécurité grandissante. C’est par souci de sécurité, a-t-il soutenu, que nous avons demandé aux fidèles de rester chez eux. Mais ceux qui désirent organiser des cérémonies, nous leur avons indiqué qu’ils peuvent le faire entre 16h et 18h 30 mn ». Répondant à l’appel de leurs Guides religieux, les fidèles musulmans se sont organisés en petits groupes dans les quartiers, pour tenir des conférences et faire des séances de prières pour le retour de la paix et de la concorde en Côte d’Ivoire. Bien évidemment, dans la nuit de lundi à ce mardi, les mosquées et autres lieux de rassemblement pour les Musulmans sont restés calmes et vides. C’est un désaveu pour le Conseil national islamique et son Président, Idriss Koudouss. L’Imam, arguant le fait de ne pas avoir été consulté par le COSIM, s’est lancé dans une sorte de guerre des dates. Au journal de la mi-journée sur la RTI, il invitait, lundi, les fidèles musulmans à célébrer le Maouloud dans la nuit d’hier, poussant l’équipe illégale de Laurent Gbagbo à décider d’imposer un férié ce mardi. Ce qui fut fait. Cependant, chez les Musulmans, son appel n’a pas été suivi. D’ailleurs, il ne pouvait en être autrement. Du moment où cet Imam, depuis longtemps pour des intérêts politiques, travaille à diviser la communauté musulmane qu’il dit vouloir servir.
S’alignant donc sur la décision du COSIM, du Cheick Boikary Fofana, le Gouvernement a décrété mercredi, lendemain de la célébration du Maouloud, jour férié. Le ministre Gnamien Konan, de la Fonction publique, a publié à cet effet un communiqué, libellé comme suit : « Le ministre de la Fonction publique et de l’Emploi informe qu’en application du décret n° 96-205 du 7 mars 1996, déterminant la liste et le régime des jours fériés, le mercredi 16 février 2011, lendemain de la célébration du Maouloud est déclaré, férié chômé et payé, sur toute l’étendue du territoire national ». En raison de ce jour férié, votre Quotidien, Le Patriote, ne sera pas dans les kiosques à journaux, demain mercredi. Retrouvez la parution normale du Patriote à partir de jeudi.
Charles Sanga
Le Patriote
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