«Salaires, soldes et pensions… aucune inquiétude à se faire», affirme le ministre (Gbagbo) délégué au budget, Koné Katina, dans une interview dite exclusive accordée au vieux canard, Fraternité Matin. L’information qui barrait la ‘‘une’’ du doyen des quotidiens, hier, a fait tilt dans les esprits encore sains dans cette Côte d’Ivoire où tout marche sur la tête, une Côte d’Ivoire où l’incompétence s’érige en règle, une Côte d’Ivoire où l’absurde le dispute avec la logique. Ils sont combien ses salariés ivoiriens que le ministre du budget (?) de Laurent Gbagbo s’enorgueillit d’honorer le salaire les fins du mois? Seuls cent-soixante mille fonctionnaires et agents de l’Etat jouissent mensuellement du ‘‘pouvoir régalien’’ de Laurent Gbagbo. Pour cet effort ‘‘incommensurable’’ faut-il faire un ban au gouvernement de Laurent Gbagbo? Soyons sérieux! Les devoirs d’un gouvernement, arrêtons de se moquer de l’intelligence des Ivoiriens, ne se limitent pas au paiement des seuls salaires de ses fonctionnaires et agents. Disons-le aussi sec. La Côte d’Ivoire, avec le hold-up électoral de Laurent Gbagbo, est au point mort. Tous les jours, ce sont des milliers d’Ivoiriens, du fait du refus de Laurent Gbagbo de céder le fauteuil à son rival, Alassane Ouattara, le chef de l’Etat démocratiquement élu, qui viennent grossir le lot déjà très important des chômeurs. Les entreprises ferment les unes après les autres mais le Machiavel des lagunes n’en a cure, l’essentiel, il paie les salaires de ses fonctionnaires et agents. Toute chose qui, pour lui et ses collaborateurs, dénote de la vitalité et du dynamisme de leur pouvoir. Or, honorer les salaires en Côte d’Ivoire ne relève pas d’un exploit. Tous les économistes sont unanimes qu’il n’y a pas de fierté pour quelque régime que ce soit de payer les salaires en Côte d’Ivoire. La preuve? Tous les régimes qui se sont succédé en Côte d’Ivoire l’ont si bien fait qu’ils ne doivent aucun kopeck à un fonctionnaire et encore moins à un agent de l’Etat. Le Président Henri Konan Bédié l’a fait. Et, cela ne l’a pas empêché de mettre en œuvre son programme de ‘‘ L’Eléphant d’Afrique’’. Aujourd’hui, le clan de Gbagbo glose pour des petits milliards qu’il dépense à payer les salaires. Mais, à côté, il est incapable de mettre en route un seul programme de développement. Il n’y a qu’à regarder le quotidien des Ivoiriens pour s’en rendre compte. Et, c’est leur sentiment qui s’est traduit le 28 novembre dans les urnes. Ce n’est pas pour rire, mais, un paysan ferait mieux dans cette Côte d’Ivoire placée sous pilotage automatique par le pouvoir Pdci. Laurent Gbagbo n’a rien apporté en termes d’innovation.
K. Marras. D
L’expression
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