Notre Voie
A l’état-major des armées de Côte d’Ivoire, on se demande encore d’où le confrère Nord-Sud quotidien tient l’information qu’il a publiée hier selon laquelle le colonel Lacina Doumbia, commandant du 1er bataillon d’infanterie d’Akouédo, est aux arrêts. L’intéressé que nous avons eu hier en fin d’après-midi au téléphone dément catégoriquement cette information qu’il met sur le compte de la désinformation en temps de guerre. “C’est la guerre, c’est la guerre. Sachez seulement que je suis non seulement à mon poste, mais au moment où je vous parle, je suis à mon bureau et je m’apprête même à aller à la réunion de l’état-major. Réunion à laquelle ils disent que je ne participe plus depuis le 18 janvier dernier. Tout cela est faux”, a tranché le colonel.
Un des éléments de la légion d’honneur qui épaule le chef d’état-major dans une unité d’action, le colonel Doumbia, explique qu’il comprend mieux cette intoxication et cette communication de guerre dont on parle tant. Hier, après lecture de cette information sortie tout droit d’un laboratoire du faux, le Colonel dit avoir fait le tour des amis, parents et connaissances qui en ont été secoués pour leur dire qu’il n’a jamais été arrêté et qu’il est au travail pour la République.
A l’état-major des armées, on croit savoir d’où vient cette diffamation. “Vous savez, comme ils n’ont pas pu l’avoir avec eux, alors ils ont décidé de le noyer. Mais le colonel Doumbia n’est pas né de la dernière pluie. Il sait ce qu’il fait et où il va. Il est au service de la République et c’est tout. Ce matin (hier matin, ndlr), il était, avec toute la hiérarchie militaire, à la levée du corps de notre frère d’armes décédé au Maroc. Pensez-vous que, s’il était aux arrêts, il ferait le déplacement de la morgue ?”, s’interroge un officier de la gendarmerie.
Abdoulaye Villard Sanogo
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