Doutes et espoirs…
Interrogations en Côte d’Ivoire, à propos de la mission des experts de l’Union africaine… Les experts qui ont rencontré les deux parties, le camp Ouattara et le camp Gbagbo, et qui s’apprêtent maintenant à rendre compte aux cinq chefs d’Etat africains désignés par l’Union africaine. « Trois jours d’intenses échanges ont permis de prendre le pouls de la situation et de recueillir les avis de tous les acteurs impliqués dans la crise », relève L’Intelligent qui constate aussi que « les émissaires de l’UA qui quittent Abidjan aujourd’hui sont très inquiets de l’ampleur que prend la crise avec les récents affrontements sanglants. »
Alors, « tout s’est déroulé dans la pure discrétion, poursuit le quotidien abidjanais. Ce qui laisse planer à la fois le doute et l’espoir chez les pro-Gbagbo et chez les pro-Ouattara. Mais, relève L’Intelligent, la question que bon nombre se pose, c’est de savoir quelle sera la quintessence du rapport de l’équipe d’experts. Et que va-t-il se passer quand le groupe de haut niveau tirera les conclusions de leur mission ? Dans tous les cas de figure, l’Union africaine a pris toutes les dispositions pour que les mesures soient contraignantes pour les deux parties. Aucun chantage ne sera possible. Aucune résistance ne pourra se faire et ce n’est pas du bluff, dit-on. »
Fin février ?
Du côté de la presse d’opinion, chacun tire la couverture à soi… Pour Le Patriote, journal pro-Ouattara, « le Premier ministre Guillaume Soro et le RHDP, dont le candidat Alassane Ouattara est sorti vainqueur du second tour, ont convaincu les experts. Ces derniers repartent avec la ferme conviction que l’élection présidentielle s’est passée dans de bonnes conditions. La victoire du candidat du RHDP, Alassane Ouattara, n’est donc pas remise en cause. »
A contrario, pour Le Temps, journal pro-Gbagbo, « au cours des rencontres, le groupe des experts s’est montré sensible aux arguments soutenus par La majorité présidentielle. Cela explique un peu la frilosité du camp Ouattara criant déjà à la corruption. »
Alors, que vont décider les chefs d’Etat africains, au vu du rapport de leurs experts ? Pour l’instant, les ivoiriens retiennent leur souffle, avec cette date butoir : le panel a en effet jusqu’à fin février pour arrêter des décisions « contraignantes ».
Par Frédéric Couteau | RFI
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