BBC Afrique
» Le navire de guerre se trouvait depuis deux semaines dans les eaux internationales en Afrique de l’Ouest pour des exercices de routine », défend le porte-parole du ministère sud-africain de la défense.
Siphiwe Dlamini jure que » l’Afrique du Sud ne soutient ni Laurent Gbagbo, ni Alassane Ouattara « . Cette supposée position de neutralité a de quoi irriter certains analystes locaux, qui relèvent qu’il y a quelques semaines, le président sud-africain en personne appelait la communauté internationale à mener des enquêtes sur les élections ivoiriennes passées et à procéder au recomptage des voix ; toutes choses qui rejoignent les propositions du président ivoirien sortant.
Le porte-parole du ministère sud-africain de la défense affirme par ailleurs que le vaisseau de la South African Navy, pourrait accueillir le face-à-face Ouattara-Gbagbo que le panel des cinq Chefs d’Etats mandaté par l’Union Africain souhaite organiser.
Alassane Ouattara est retranché au Golf Hôtel sous la protection des casques bleues de l’ONU, et on le voit mal accepter une rencontre dans la ville d’Abidjan sous contrôle des hommes fidèles à son adversaire. De la même façon on n’imagine pas monsieur Gbagbo se rendre à l’hôtel du Golfe gardé par des militaires onusiens qu’il considère presque comme une force belligérante.
Le bateau sud-africain pourrait donc jouer le rôle qu’avait joué un autre navire de guerre du même pays, pour l’historique rencontre entre Laurent Désiré Kabila et Mobutu sous la médiation de Mandela.
On ne sait pas si ces explications vont convaincre la CEDEAO qui dénonçait un soutien militaire sud-africain à travers ce bateau, et qui « ne fera que compliquer un peu plus les choses ».
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