Par Baudelaire Mieu, avec Jeune Afrique
Le bâtiment de la cité financière d’Abidjan victime d’un incendie regroupait les archives des taxes des vignettes et patentes que le gouvernement Gbagbo voulait prélever cette année. Contrairement à l’ordre donné par Ouattara d’en faire cadeau à la population.
Un incendie à ravagé le troisième étage d’un des bâtiments de la cité financière à Abidjan, dans le quartier administratif et d’affaires du Plateau. Le feu, qui a vite gagné en importance, a pris vers midi et a emporté tous les documents relatifs aux archives et aux traces de recettes des vignettes pour véhicules et des patentes sur les commerçants.
Pour l’heure, on ne sait s’il s’agit d’un acte criminel, mais cette piste n’est pas exclue. D’autant que la taxe des vignettes est un des éléments de l’affrontement entre le camp de Laurent Gbagbo et celui d’Alassane Dramane Ouattara.
Effacer des traces ?
Le gouvernement du président élu a fait cadeau du paiement de la vignette aux usagers pour l’année 2011, tandis que celui du président sortant l’a maintenu. Un incendiaire pourrait avoir eu comme intention d’effacer toutes les traces des précédents contribuables de manière à rendre beaucoup plus compliqué le recouvrement de ces taxes pour l’année en cours.
En 2008, un autre bâtiment de la cité financière avait déjà été frappé par un incendie. Les investigations menées à l’époque n’avaient pas abouti. Les documents partis en fumée concernaient la traçabilité des opérations de l’État ivoirien…Allez sur Jeune-Afrique
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