Passer par tous les moyens pour convaincre l’opinion nationale et surtout internationale que l’ex-rébellion a pris une part active et déterminante dans l’issue du second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 qui a consacré la victoire d’Alassane Ouattara. C’est la nouvelle mission que Gbagbo a confiée à ses hommes de main qui avaient en charge sa campagne électorale dans la région des Savanes. S’ils n’ont pu apporter au candidat Gbagbo les voix qui devaient permettre sa réélection, Malick Coulibaly et Doulaye Coulibaly, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, cherchent à entrer en contact avec les présidents des bureaux de vote de
leur région d’origine pour les soudoyer dans le but de les amener à faire de faux témoignages.
A coup de millions, il s’agit de les pousser à faire des rapports qui font mention de l’usage des armes à feu par les ex-rebelle pour obliger les présidents de bureaux de vote à inscrire sur les procès verbaux électoraux de faux résultats en faveur du candidat Ouattara et de les obliger à les signer. Sur la base de ces témoignages mensongers, les émissaires du président sortant entendent monter un dossier qui mettra dans un embarras total, d’abord les experts et ensuite les présidents du panel qui sont appelés à se pencher su le dossier ivoirien. Après les faux extraits de naissance et les faux mandats qui leur ont permis de voter dans des bureaux où ils n’étaient pas habilités à le faire, Malick et les siens s’apprêtent à mettre sur le compte des populations de leur village les faux procès verbaux électoraux. Bien entendu, cette opération est prévue pour Korhogo, le village natal de Malick, mais, aussi sur toute l’étendue de la zone CNO. Une opération grotesque qui est une injure à l’endroit des présidents des bureaux de vote. Des fonctionnaires qui, jusque-là se sont montrés honnêtes, seront appelés à se déculotter pour faire plaisir à des hommes pour qui, seul l’argent compte en posant un acte dont les conséquences les suivront toute leur vie. Contrairement à ce qu’ils s’imaginent, cette mission ne sera pas aussi simple qu’il semble paraître. D’abord, parce que les hommes qui ont de l’honneur existent et sont encore en Côte d’Ivoire. Ensuite, les échos de la vie de galère que mènent tous ceux qui pour des miettes ont suivi Malick Coulibaly et consorts dans leurs aventures de grand banditisme peuvent bien décourager plus d’un attaché et autres soumis aux lois des pièces sonnantes et trébuchantes.
Comme disent les gens dans la cité du Poro: « l’argent sale n’a jamais pu laver l’honneur et la valeur qu’on a salis pour l’acquérir. » Des paroles à méditer.
Le Patriote
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