Libreville, 6 février 2011 (Infos Gabon) – Le néo opposant gabonais, député de Medouneu, Secrétaire exécutif de l’éphémère UN, Mba Obame André (MOA), qui conteste l`élection d`Ali Bongo Ondimba à la tête du Gabon depuis 2009, s`est autoproclamé récemment président de la République et a formé son « gouvernement », s`inspirant d`un malheureux chamboulement dont est victime la Côte d`Ivoire et dont la communauté internationale tente par tous les moyens de l’en sortir.
« Tout homme qui n’accepte pas les conditions de la vie, vend son âme au diable », disaient nos ancêtres. Cet adage vieux comme le monde est sur le point d’être actualisé au Gabon. En effet, depuis le décès poignant du regretté Omar Bongo Ondimba, l’univers politique gabonais est en effervescence. Aujourd’hui, ce sont les leaders de la défunte Union Nationale (UN) qui sont sortis du bois, comme subitement pris d’un déséquilibre psychologique et intellectuel, et au grand ébahissement du peuple gabonais, leur Secrétaire général, après avoir fait le tour du monde, tout en s’inscrivant sur la liste des éternels absents sur son siège de député à l’Assemblée nationale, vient a fait des déclarations à couper le souffle même aux plus pondérés des Gabonais. Comment pouvait-il en être autrement, d’autant plus que les Gabonais qui sont aujourd’hui très occupés à la construction nationale, avec pour guide leur Président de la République, viennent de recevoir comme un coup de massue l’histoire étrange d’un être atteint de somnambulisme. Et pour cause, rare sont aujourd’hui les Gabonais qui ont encore en mémoire l’élection présidentielle du 30 août dernier. Aujourd’hui, les populations, dans leur grande majorité, ont plutôt les regards tournés vers d’autres échéances, telles les prochaines législatives.
« Un homme qui se trouve bien assis, n’a pas besoin de se mettre debout », disent nos sages. Et Mba Obame André semble très mal à l’aise dans sa position de candidat malheureux. En appelant le peuple à l’insurrection, Mba Obame André démontre qu’il est réellement atteint d’une hantise, mieux qu’il est sous une domination hallucinatoire, si ce n’est une domination luciférienne. Et par cette réalité méphistophélique, il démontre à la nation toute entière son peu de considération pour celui-ci. Sinon comment un homme politique, soucieux du bien-être de son peuple, peut-il appeler celui-ci à une révolte contre son Président de la République qu’il s’est librement choisi, et cela, au moment même où ce peuple juge avec une véritable satisfaction et un réel bonheur la politique de leur élu ? Les chantiers ouverts sur toute l’étendue du territoire en sont un témoignage incontestable. L’ancien ministre de l’Intérieur, au temps où il trônait à l’Avenue de Cointet, aurait envoyé l’impudent « devant Hollando ». Marc Ona de l’ONG Brainforest, par exemple, n’avait commis pour tout crime que celui de vouloir participer à une rencontre internationale à l’étranger. Mal lui en a pris, il s’est vu interdire la sortie du territoire national par le trop zélé ministre de l’intérieur MOA.
En tout cas, pour les compatriotes, cette énième initiative d’un assoiffé de pouvoir, a peu de chances d`aboutir après plus de quinze mois de pouvoir d’Ali Bongo Ondimba, dans ce pays jusqu’ici considéré comme un havre de stabilité dans une région éprouvée par des rébellions ou autres guerres civiles. Et les Gabonais, dans une large majorité, espèrent, au regard du méfait et de la grave culpabilité dont il s’est rendu coupable, André Mba Obame doit répondre de ces actes devant un tribunal populaire. Ses complices et autres mystificateurs doivent être jugés sans aucune complaisance pour atteinte à la stabilité politique de la nation. Sans aucun doute, Mba Obame et ses compagnons sont passibles de procès, après la levée d’immunité parlementaire, pour ceux d’entre eux qui sont des élus dans une des chambres du Parlement. L’actuel ministre de l’Intérieur a si heureusement pris la décision de la dissolution de leur parti et la radiation de la fonction publique de tous ces « aigrefins » qui, pour assouvir leur boulimie du pouvoir n’hésitent guère à mettre en péril la cohésion nationale.
Moutons de Panurge
Pour avoir servilement copier l’attitude pour le moins controversée d’un Laurent Gbagbo, qui a décidé du naufrage de la Côte d’ivoire, parce que se trouvant dans la posture du candidat malheureux de l’élection présidentielle dans ce pays, autrefois cité en référence dans toute l’Afrique, et son refus de céder le fauteuil présidentiel à Alassane Dramane Ouattara, Mba Obame André, tel un mouton de Panurge, veut expérimenter cette honteuse et navrante politique au Gabon. Une violation de la Loi fondamentale, aggravée de haute trahison et un acte de sédition, qui doivent mettre au ban de la société Mba Obame et ses affidés. Et les Gabonais se doivent d’être vigilants devant de tels agissements, qui n’ont d’autre but que celui de voir le pays basculer dans la violence et l’intolérance.
En vérité, la conduite, pour le moins curieux des leaders de l’ex UN, donne des sueurs froides dans le dos des Gabonais. Car si, par un malheureux concours de circonstance, le peuple gabonais avait jeté son dévolu sur le candidat Mba Obame André le 30 août 2009, quel genre de pouvoir devrons-nous avoir dans ce pays ? Si un homme, comme sous la possession du diable, ose déverser sa bile, en s’autoproclamant président de la République, un an et demi après l’élection présidentielle, n’est certainement pas un exemple à suivre. Bien au contraire, les psychiatres et autres psychanalystes ont là un cas d’école. Une véritable divagation qui doit faire l’objet de sérieuses études dans les laboratoires et autres centres de recherches universitaires puisque les politologues ne le reconnaissent pas. Le délinquant s’est même mis dans la peau de martyr pour échapper à la justice.
Essoufflé, Mba Obame André prétexte un statut de martyr
Pourquoi l’attitude de va-t-en guerre de Mba Obame André ? En suivant le parcours antérieur du secrétaire exécutif de l’ex UN, on comprend ses faits et gestes d’aujourd’hui.
Il a suffi que le Gouvernement soit remanié au lendemain de la mort du Président Omar Bongo Ondimba, le détrônant de son poste de Ministre de l’Intérieur, pour qu’André Mba Obame dévoile sournoisement ses ambitions à travers cette déclaration : « Vous entendrez parler de moi ! ». Un propos qui rentrera très vite dans sa phase d’exécution.
Manifestement préparé à ce contexte, l’ancien Ministre de l’Intérieur, qui dispose curieusement d’un arsenal des supports médiatiques, a saisi l’occasion de ce deuil national pour sortir du PDG. « Trahissant la mémoire de son père ».
L’élection proclamée, avec Ali Bongo Ondimba comme vainqueur, la menace d’André Mba Obame va s’illustrer par une grève de la faim. Annoncé d’abord deuxième, dans sa peau de candidat malheureux, il va naturellement contester cette décision de la CENAP et de la Cour Constitutionnelle. Laquelle va procéder à un recomptage des voix. Il finira finalement 3ème derrière Ali Bongo Ondimba et Pierre Mamboundou.
La victoire ainsi confirmée d’Ali Bongo Ondimba va définitivement bercer les velléités du candidat malheureux, quant à d’éventuelles manifestations de contestations. Comme qui dirait, l’élection a été approuvée. Cela est davantage soutenu par la tenue d’élections législatives partielles, au cours de laquelle MOA est candidat élu.
Sans trop comprendre ses desseins, Mba Obame André s’illustre tour à tour par des déclarations tonitruantes, annonçant, entre autres, « l’éventualité d’un coup d’Etat à la nigérienne d’ici décembre 2010 »…
En quittant le Gabon, Mba Obame André n’était qu’un simple Député. Du moins c’est ce qui était marqué sur son passeport diplomatique. En revenant, le virtuose nous apprend qu’il est désormais le « président de la République ».
En effet, depuis la diffusion du film documentaire, intitulé : « Françafrique 50 années sous le sceau du secret » du réalisateur Patrick Benquet, le 9 décembre 2010, sur France2 qui le déclarait « véritable vainqueur de la dernière élection présidentielle », il sort à nouveau une carte. Il s’autoproclame président de la République et, ce, dix-sept mois après l’élection présidentielle. D’ailleurs, Michel de Bonnecorse a, après la diffusion de ce film, a crié à « la manipulation et au mystère du montage de l’interview ».
Derrière les murs du bureau du PNUD à Libreville, Mba Obame André s’est exprimé en ces termes : « Nous avons des objectifs, dont celui de se faire reconnaître par la Communauté Internationale et lui signaler la nouvelle donne au Gabon. Nous attendons la réaction, nous nous organiserons en fonction ».
Proche fidèle d’Ali Bongo Ondimba, alors Ministre de la Défense, Mba Obame André, ce maître de divisions, et de la zizanie, pourfendeur à l’époque, de l’action de l’Opposition, fait toujours l’objet de souvenir non glorieux pour ce camp politique, la classe syndicale, les ONG, son ancien camp (PDG) et même les Français.
Après avoir prêché, durant toute la campagne et après le vote, aux oreilles de ses fidèles qu’Ali a été élu par la France et les réseaux Français, voilà que lui-même se rend, sans que personne ne l’ait obligé ou invité, aussitôt dans cette même France qui lui a pourtant, comme il l’avait lui-même dit, « volé la victoire », pour aller concocter un scrutin cinématographique avec ceux-là mêmes qu’il qualifiait, en termes métalliques, d’ « infâmes des réseaux », parce que, jurait-il, il les voyait à l’origine du « hold-up électoral » (sic) dont il a été malheureusement victime.
A l’issu du vote d’août 2009, n’a-t-il pas encouragé les populations de Port-Gentil à ouvrir la chasse aux Français et à incendier leurs habitations ? Et c’est le même Mba Obame qui vient dire, l’air de rien, que la vérité de ce scrutin est maintenant détenue par ces Français.
« La république Françafricaine » est ainsi de fait constituée. Et pour bien montrer qu’il ne s’agit nullement d’une blague, Mba Obame André avait déjà déclaré très sérieusement après son retour au bercail, qu’il annoncera la composition de son « gouvernement ». Ce qui sera fait le 25 janvier 2011.
Acteur avisé des conséquences de son auto investiture, en foulant aux pieds la Loi Fondamentale gabonaise, l’homme va se réfugier au PNUD sans être pourchassé. Peut-être essoufflé par l’attente, en vue des prochaines élections, il pose ce type d’acte pour justifier son silence, en prétextant un statut de martyr.
Après tout ce qui s’est passé presque tout le monde se méfie de se rapprocher de lui. Même ses proches et ses amis. Les journalistes aussi hésitent pour le rencontrer. Car, le président autoproclamé, apôtre des coups bas, peut se faire du mal, par exemple se blesser avec un couteau pour incriminer les innocents. Pour lui, tous les moyens sont bons pour accéder au pouvoir. Faire des sacrifices, tuer, trahir, voire même se suicider pour réaliser son rêve : Etre président du Gabon.
La Françafrique est finie. Pourquoi MOA et le Parti Socialiste (PS) français veulent-ils restaurer la Françafrique, alors qu’on parle aujourd’hui entre la France et le Gabon, d’un partenariat gagnant-gagnant ? Comme l’avaient souligné les Présidents Nicolas Sarkozy et Ali Bongo Ondimba, les « relations exclusives » entre la France et le Gabon font partie du passé. Mais pourquoi la Gauche française veut une chose et son contraire à la fois ?
Pour les observateurs de la scène politique nationale, « Le PS si vraiment, il soutient Mba Obame André dans sa folie, doit savoir que le Gabon qui est sur la route de l’émergence, a besoin de se construire dans la paix et la stabilité ».
Depuis 1960, outre les excellentes relations politiques entre la France et le Gabon, ces deux pays ont également noué de très bons rapports sur le plan de coopération économique et commerciale.
Il est clairement manifeste que ceux qui soutiennent l’acte suicidaire du secrétaire exécutif du défunt parti (UN), cible le Gabon et cherche à saper la légitimité du Président élu Ali Bongo Ondimba. Affirmant vouloir prendre ses distances dans ses relations avec la France. Ce qui n’est pas le cas.
FIN/INFOSGABON/CE/2011
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