Terrorisme et crise ivoirienne à la Une à Nouakchott
Nouakchott (PANA via Mauritanie-web) – La tentative d’attentat, mardi soir, prés de Nouakchott et les initiatives du sommet des chefs d’Etat et de
gouvernement de l’Union africaine (UA) pour résoudre la crise politique en Côte d’Ivoire ont été largement commentées cette semaine par la presse mauritanienne.
Le quotidien l’Authentique donne le ton dans sa livraison jeudi dont la manchette renvoie à une grosse frayeur «Nouakchott renoue avec la terreur».
Le journal raconte la nuit agitée des habitants des quartiers Arafat et Ryad, avec des combats «ponctués par échanges de tirs et fortes détonations».
Toutefois, au-delà des faits bruts, le même organe pose une série d’interrogations et parle «de plusieurs zones d’ombre qui reste à
élucider, même si des réponses partielles semblent avoir été trouvées».
Celles-ci concernent le maillage sécuritaire du territoire national et la participation de la garde présidentielle aux derniers combats.
Pour sa part, le quotidien Nouakchott-Info du jeudi livre un compte rendu de la conférence de presse du ministre de la Défense, Hamadi Ould Hamadi, affirmant que «les terroristes voulaient faire exploser une de nos casernes militaires et l’ambassade de France».
Citant des sources proches de la nébuleuse terroriste, le même organe
affirme cependant «que Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) planifiait l’assassinat du président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz».
Le Quotidien de Nouakchott renchérit en première page avec la même certitude «Une violente explosion suivie de tirs nourris réveille la capitale : une tentative d’assassinat contre Ould Abdel Aziz déjouée».
Au sujet du conflit en Côte d’Ivoire, l’hebdomadaire Le Calame du mardi titre à la Une «crise ivoirienne : l’Afrique au chevet de la grande malade» avec la formation d’un panel de chefs d’Etat sous la conduite du président Mohamed Ould Abdel Aziz, devant se rendre rapidement auprès des protagonistes.
Commentant la situation actuelle de ce pays, le journal «qu’après une élection présidentielle propre, il reste dans une situation de quasi-partition» et face «à des alternatives tout aussi terribles les unes que les autres : intervention de forces extérieures, génocide, guerre civile, partition
définitive».
Le journal estime que l’affaire ivoirienne «dépasse le cadre d’un
contentieux électoral» et renvoie à «une logique de confiscation du
suffrage universel» de la part de Laurent Gbagbo battu par Alassane
Ouattara.
Il dénonce au passage l’attitude de quelques «intellectuels africains qui ont l’indignation bien sélective pour n’avoir constaté l’ingérence de la France, arrêtant la progression de la rébellion vers Abidjan en 2002, celle de l’ONU certifiant la liste électorale et les résultats du premier de scrutin» autant d’actes passés sous silence tant qu’ils étaient favorables à leur «champion».
Concernant à la réussite de la mission du panel africain Le Quotidien de Nouakchott se montre optimiste «l’asphyxie financière du régime Gbagbo pourrait le décider à s’éclipser : Ould Abdel Aziz et ses pairs africains peuvent réussir là où les autres médiateurs ont manqué de tact».
-0- PANA SAS/AAS
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