APA-Abidjan (Côte d’Ivoire) Trente deux soldats des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire (FDS) fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, ont été tués depuis le début de la crise post-électorale qui secoue la Côte d’Ivoire suite à la proclamation de résultats contradictoires par la Commission électorale indépendante (CEI) et le Conseil constitutionnel.
« Depuis la crise actuelle dite post-électorale, survenue à la veille du second tour du scrutin présidentiel de novembre 2010, ce sont à l’heure actuelle 32 de nos frères d’armes des Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire qui ont payé de leur vie alors qu’ils accomplissaient leur mission régalienne de défense de la patrie comme tous ceux qui servent le métier des armes » a expliqué vendredi lors d’une cérémonie d’hommage à ces victimes, le général de corps d’armée, Philippe Mangou, chef d’Etat major des FDS.
Selon le général Mangou qui s’exprimait en présence de Laurent Gbagbo, les victimes ont perdu la vie lors de « la mission de se dresser contre les ennemis de la nation en défendant, au péril de leur vie, les institutions de la République de Côte d’Ivoire, leur seul pays ».
« La sagesse populaire dit souvent que les grandes douleurs sont muettes », a-t-il poursuivi.
« En cette circonstance particulièrement affligeante et lourde, j’explique au nom de la famille des FDS-CI, la douleur qu’elle ressent de voir certains de ses membres tués alors qu’ils n’étaient pas en guerre » a encore dit le patron de l’armée ivoirienne loyale à Laurent Gbagbo.
Pour lui, « perdre la vie ainsi du fait de personnes sans raison ni morale, pour qui la perfidie et l’hypocrisie constituent les seules vertus de la vie, est assurément le plus grand malheur qui puisse arriver dans la vie d’un soldat ».
L’Union africaine a mis en place, au terme de son 16ème sommet, un panel de chefs d’Etat pour régler dans un mois la crise post-électorale qui secoue la Côte d’Ivoire depuis la présidentielle du 28 novembre dernier.
Présidé par le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, ce panel de haut niveau comprend Jacob Zuma de l’Afrique du Sud, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Idriss Deby du Tchad et Jakaya Kikwete de la Tanzanie.
Les présidents de la Commission de l’UA, Jean Ping, et de la Commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO), James Victor Gbeho, seront également de la délégation de chefs d’Etat qui se rendra à une date ultérieure en Côte d’Ivoire avec pour mission de trouver une issue négociée à la crise ivoirienne sans remettre en cause les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI) et certifiés par les Nations Unies qui donnent la victoire à Alassane Ouattara.
A cause du refus du président sortant, Laurent Gbagbo, de lui céder le fauteuil au motif que le Conseil constitutionnel l’a donné gagnant après avoir invalidé les résultats de la CEI, Alassane Ouattara, retranché au Golf Hôtel, n’est toujours pas parvenu à exercer le pouvoir d’Etat.
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