ABIDJAN, Côte d’Ivoire, 4 février 2011/African Press Organization (APO)/ — Point de presse hebdomadaire de l’ONUCI.
Kenneth Blackman (Porte-parole adjoint de l’ONUCI) : Mesdames et messieurs bonjour. Bienvenue à la conférence de presse hebdomadaire de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI)
Comme vous le savez, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d’Ivoire, Y.J. Choi, a assisté la semaine passé aux travaux de l’Union Africaine lors du 16e sommet de cette organisation. Il est maintenant à New York dans le cadre de ses consultations périodiques au siège des Nations Unies. Dans ce cadre, le chef de l’ONUCI aura, aujourd’hui, jeudi, des discussions avec les pays contributeurs de troupes et de police. Il leur fera un exposé sur les derniers développements de la situation en Côte d’Ivoire.
Pour sa part, le Coordonnateur humanitaire, M. Ndolamb Ngokwey, a effectué deux tournées dans l’ouest du pays, en 10 jours, pour évaluer la situation et s’entretenir avec les autorités civiles, militaires et religieuses. Il a aussi rencontré quelques-uns des déplacés internes à Duékoué. Dans cette ville, on compte environ 18.000 déplacés internes. Cependant, ce chiffre peut évoluer. Le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) et l’OIM sont en train d’enregistrer les déplacés – ceux qui sont dans les camps comme ceux qui ont été hébergés par des familles d’accueil et d’ici une semaine, on compte avoir des chiffres plus précis. Les agences et ONG humanitaires sont en train de rechercher des financements pour répondre aux besoins des déplacés en termes d’emplacements, d’abris, d’eau, de vivres, de santé et de protection.
Toujours sur le plan humanitaire, les unités de la force de l’ONUCI ont distribué un total de 16.000 litres d’eau potable aux populations dans diverses parties de la Côte d’Ivoire au cours de la semaine écoulée. Dans cette même période, ils ont effectué 817 patrouilles à travers le pays. Par ailleurs, le staff médical de divers contingents continue d’offrir des soins médicaux aux populations. Pendant la semaine qui vient de s’écouler, ils ont offerts des soins médicaux gratuits à 1376 personnes. Parmi les bénéficiaires, il y avait trois personnes blessées par balle par les éléments de la police nationale le 1er février à Bondoukou. Ces personnes ont été traitées par les casques bleus ghanéens. A ce sujet, je tiens à préciser que le contingent ghanéen continue de faire partie de la force militaire de l’ONUCI. Contrairement à ce qui a été colporté par un journal, il n’a jamais été question du départ de ce contingent. Le contingent ghanéen continue de remplir avec dévouement sa mission dans la partie du pays où il est basé, c’est-à-dire dans les régions du Zanzan et des Lacs entre autres.
Par ailleurs, dans le cadre de la poursuite de sa campagne de sensibilisation en faveur du renforcement de la cohésion sociale et de la préservation d’un environnement postélectoral apaisé, l’ONUCI continue de mener plusieurs activités de proximité avec ses partenaires. Au mois de janvier, la mission a organisé des journées de sensibilisation dans le département de Boundiali et dans plusieurs localités de la région du Zanzan, notamment à Bondoukou, à Gouméré et à Tanda. Dans les deux premières semaines de ce mois, les équipes de l’ONUCI vont se rendre dans sept localités pour encourager les populations à réitérer leur engagement à l’apaisement des cœurs et des esprits, durant cette phase cruciale de la marche vers la paix en Côte d’Ivoire. Il s’agit des localités de Napié, de Ferkessédougou, de Béoumi, de Kani, de Djarabana, de Duella et d’Odienné. Dans ces villes, la mission va s’appuyer sur des partenaires de la société civile locale, y compris des organisations féminines. Toutes ces activités visent à offrir des plateformes d’échanges, d’abord pour les populations entre elles, puis entre les populations et l’ONUCI, pour la préservation d’un environnement postélectoral apaisé. L’ONUCI souligne, à travers ces différentes activités, qu’en toutes circonstances, son credo demeure une sortie de crise pacifique, inclusive et définitive en Côte d’Ivoire. Merci. Si vous avez des questions, je suis là pour y répondre.
Bidi Ignace (Nord-Sud quotidien) : Je voudrais savoir s’il y a des réticences au niveau des pays contributeurs de troupes et de police pour que le Représentant spécial du Secrétaire général parte maintenant en sensibilisation parce qu’une mesure avait été décidée depuis. 2000 soldats devaient venir. Mais jusque-là on ne voit véritablement rien. Je veux savoir s’il y a des réticences de part et d’autre.
KB : C’est une question judicieuse. Non, il n’ya pas de réticences. Ce genre de briefing, le Représentant spécial est tenu de les faire périodiquement aux pays contributeurs de troupes et de police. Donc cela n’a aucun lien avec des réticences. Non, pas du tout. C’est quelque chose qu’il fait de manière périodique.
Egwa Oche (News agency of Nigeria): Good morning Sir. I have a few questions to ask. One, I read yesterday in the newspapers that there was an outbreak of violence in Bondoukou. I’m not very sure of the pronounciation. I want to know if you have an update on the situation in Bondoukou. Then nextly, the AU has set up a panel of heads of state, you know to mediate on the Ivorian crisis and I was just wondering what role you are going to be playing in that? Are you part of the mediation? Or probably, yeah, if you are part of the mediation as well. And generally I would just be happy, if you could just probably in English, if you could just recount the situation in Cote d’Ivoire I would be very happy. My name is Oche Egwa. I work for the News Agency of Nigeria
KB: I will ask your indulgence. To explain the situation in Cote d’Ivoire in this forum, it would take a very long time. So I will beg your indulgence. If you like I can give you a few pointers later but it would take a long time so you will have to be very patient. With regard to the other two questions you were not here when I was explaining, but we know that there has been some violence in Bondoukou during this week and, as I said before, the Ghanaian battalion in Bondoukou actually treated some of the people who were injured during the violence. I also explained earlier that contrary to a report which appeared in a local newspaper, the Ghanaian contingent in Cote d’Ivoire, within UNOCI, is here and there is no question of it leaving. The Ghanaian contingent continues to perform its duties with a great deal of devotion and dedication in the areas where it is stationed. With regard to the panel of the African Union, UNOCI is here to give all support it can to the panel. That is our duty and we shall carry out it out….
Par rapport au Groupe de haut niveau qui a été mandaté par l’Union Africaine pour venir ici et pour traiter la question ivoirienne, l’ONUCI va apporter tout son soutien à ce panel, à ce groupe de haut niveau, afin de l’aider à mener à bien sa mission dans l’intérêt de la résolution de cette crise. Ça c’est notre devoir. On va le faire.
BI : M. Kenneth, le vendredi dernier, deux personnes en provenance de Bouaké avaient été arrêtées au niveau du GATL à la base aérienne de Port Bouet. Selon le camp Gbagbo, ces deux personnes seraient des rebelles. Du côté de Bouaké, on dit qu’ils sont des journalistes. Vous qui les avez transportés, est-ce qu’on peut savoir exactement leur statut ? Et dans quelle situation ils sont aujourd’hui ?
KB : Nous savons que les deux personnes qui ont été transportées sont des journalistes. Ils travaillaient à la télévision Notre Patrie notamment. Vous n’êtes pas sans savoir que l’ONUCI a l’habitude de transporter des journalistes et d’autres personnes à bord de ses avions entre les zones d’Abidjan, du centre, du nord, de l’ouest, du sud et de l’est du pays. On le faisait même lorsque le pays était effectivement coupé en deux. On le fait pour des gens de tout bord, journalistes ou autres, même des hommes politiques ont pu bénéficier de ces services. On a essayé d’avoir accès à ces deux journalistes. Jusque là on n’a pas pu. Mais bien sûr, l’ONUCI continue de se pencher sur cette question. Merci.
Olivier Monier (Bloomberg News) : Est-ce que vous pouvez faire un point sur la situation humanitaire, notamment s’il y a un nouveau bilan humain que vous avez pu rapporter par rapport à la semaine dernière ? Merci
KB: J’en avais parlé avant votre arrivée et ce que j’ai dit c’est que M. Ndolamb Ngokwey, le coordonateur humanitaire, a fait deux missions en 10 jours dans les parties du pays concernées. Mais il y a également deux agences, le HCR et l’OIM, qui vont aller dans ces régions pour évaluer, faire un décompte aussi du nombre de personnes affectées. Donc on aura des chiffres plus précis dans à peu près une semaine. Mais les derniers chiffres qu’on a jusque là c’est 18.000 personnes déplacées au niveau de Duékoué.
NM : Concernant le bilan humain, le nombre de personnes tuées du fait du conflit, des violences postélectorales, la semaine dernière vous parliez de 271 morts. Est ce qu’il y a un nouveau chiffre aujourd’hui ?
KB : Je ne l’ai pas sous les yeux, mais je pourrai le communiquer à tout le monde dès que je l’aurai. Chers confrères, merci bien d’être venus et bon courage, bon travail et bonne semaine.
SOURCE
Mission of UN in Côte d’Ivoire
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