La candidature de Robert Mugabe a finalement été retirée de la dream team des démocrates pour sauver la démocratie en Côte-D’ivoire, on ne sait d’ailleurs pourquoi vu le C.V des autres ténors de la démocratie qui forment le fameux panel des exemples pour la démocratie en Afrique. On y trouve par exemple le Deby du Tchad, bien connu au bataillon des démocrates, on y trouve aussi un autre innocent du nom de Compaoré pour le Burkina, n’y manque pas le Zuma qui comme chacun sait a été élu sans avoir eu affaire à la justice pendant sa trajectoire, on s’étonne de pas voir un El Béchir qui pourtant s’y connaît en situation de crise et enfin un parfait inconnu représentant la Tanzanie ; pays qui défraya la chronique que lorsqu’un bateau tout plein d’armes lui étant discrètement destinées a été piraté en pleine mer…
Quant à notre Aziz national, il a été désigné, par ses pairs en démocratie, chef de la flottille pour la liberté et la démocratie. Il pourra compter sur tonton Sarko qui agite comme il peut tout l’attirail de la françafrique qu’il ne maîtrise plus pour que son candidat passe.
Jusque-là tout va bien. La question c’est de savoir qu’est-ce que le mauritanien est allé faire dans cette galère dont personne ne veut endosser la responsabilité car chacun sait que cette affaire peut très vite dégénérer et que les ressortissants des premiers impliqués dans le non-règlement de la situation risquent de le payer très cher.
D’abord question : peut-on régler cette crise quand le panel d’experts démocrates annonce d’un ton péremptoire de ses décisions devront être contraignantes pour les deux partis ? Comment mettre d’accord deux partis qui se disent chacun légalement élus et qui ne veulent pour chacun discuter de tout sauf de la légitimité de son propre candidat ? C’est tout simple : pour mettre tout le monde d’accord, il faut renvoyer tout le monde devant les électeurs.
Sauf qu’il faudrait alors savoir qui va organiser et superviser cette hypothétique seconde élection considérant que les observateurs internationaux ne sont plus neutres et que le pouvoir en place en Côte-D’ivoire ne sera pas accepté par l’autre partie même pour co-organiser la chose.
Donc il n’y aura jamais d’élections organisées, personne n’en voudra et si quelqu’un en veut, il sera impossible de trouver des éléments neutres pour l’organiser vu que tout le monde a franchi le Rubicon.
C’est face à cette délicate affaire que maître Aziz débarque fort de sa science et de son bilan en matière de blanchiment de coup d’état avec satisfaction du peuple souverain à la clé. Sauf que la Côte-D’ivoire ce n’est pas la Mauritanie et Aziz chef de ce panel c’est comme si demain l’Algérie se trouvait dans la configuration ivoirienne et que le Maghreb arabe décide d’aller militairement instaurer ce qu’ils considèrent comme étant la démocratie et que pour ce faire, ils aillent consulter l’Oumma qui choisirait alors un président de Madagascar pour mener à bien la mission dont les décisions seront contraignantes pour des deux parties algériennes.
On croit rêver !
Pourtant on ne rêve pas ! Les aziziens sont très satisfaits de voir Aziz dans cette galère dont il aurait bien pu se passer si son orgueil de général civilisé ne voulait pas encore une fois goûter sa victoire de voir l’UA, qui voulait sa peau, le choisir pour régler un conflit entre démocrates.
C’est une erreur politique majeure qui mettra bientôt la diaspora mauritanienne dans une situation délicate voire dangereuse en fonction de l’évolution du bourbier ivoirien…
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