« La patronne est occupée. Elle ne pourra pas vous recevoir. Mais ici, nous ne sommes pas concernés par une quelconque fermeture. On travaille ». C’est par ces propos que la secrétaire de la direction générale de Western Union a mis fin à la conversation téléphonique que nous avons eue avec elle. C’était hier lundi 31 janvier 2011 au boulevard Valérie Ciscard-Estaing, lorsque nous nous sommes rendus à la direction générale de Western Union pour avoir des informations sur la mesure de fermeture qui plane sur les agences de cette structure de transfert d’argent. Même si des assurances ont été données de ce que l’agence principale fonctionne, un fait a néanmoins attiré notre attention. En effet, cet endroit qui d’ordinaire grouille de monde était aussi silencieux comme un cimetière après un enterrement. A 10 heures, quand nous quittions les lieux, aucun client n’était visible devant les nombreuses caisses encore moins assis sur les chaises disposer dans le hall de l’agence. Cela témoigne que cette organisation spécialisée dans le transfert d’argent à l’étranger est confrontée à des difficultés qui se sont accentuées avec la crise post-électorale que connaît la Côte d’Ivoire depuis le second tour de l’élection présidentielle, comme il a été mentionné dans un journal de la place. Ayant pris conscience de l’ampleur de la situation, la direction générale de Western Union a décidé d’adopter une position. Il pourrait s’agir de la fermeture de toutes les agences Western Union implantées sur l’ensemble du territoire national du fait de la situation délétère que connaît la Côte d’Ivoire depuis plus de deux mois. Si cette décision venait à être prise par la direction générale, elle sera lourde de conséquences pour de nombreux Ivoiriens dont des parents et amis travaillent à l’étranger. Ceux-ci ne pourront plus recevoir de l’argent de leurs proches vivant à l’étranger et vice versa. Les travailleurs de cette structure risquent également de perdre des plumes dans cette fermeture en subissant l’effet d’un chômage. Il importe donc qu’une solution soit vite trouvée à la crise ivoirienne afin que ces structures qui comptent pour le développement de la Côte d’Ivoire ne mettent pas la clé sous le paillasson.
Elysée YAO
Soir Info
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