Le Comité Ivoirien pour la Protection des Journalistes (C.I.P.J) proteste contre l’arrestation de 2 journalistes

Sortie de prison Kouamouo & Co

Prière changer parce que trop de coquilles dans le premier
SERIBA KONE
Journaliste d’Investigations
Membre de l’UNJCI (Union nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire)
et Secrétaire général chargé de la Communication des Journalistes de la Commune de Yopougon
cel: 40 00 66 76

— En date de : Lun 31.1.11, C.i.p.j Commitee to protect journalist a écrit :

De: C.i.p.j Commitee to protect journalist
Objet: : Declaration du CIPJ face à l’arrestation de deux journalistes
À: « seriba kone »
Date: Lundi 31 janvier 2011, 17h08

Pour le Secrétariat Général du C.I.P.J

—– Message transféré —-
De : C.i.p.j Commitee to protect journalist
À : patrice pohé ; og-og@live.fr
Envoyé le : Dim 30 janvier 2011, 20h 52min 50s
Objet : Declaration du CIPJ face à l’arrestation de deux journalistes

Comité Ivoirien pour la Protection des Journalistes,
Section vallée du Bandama
(C.I.PJ-VB)

DECLARATION

 Nous, journalistes de Côte d’Ivoire réunis spontanément au sein du Comité ivoirien pour la Protection des Journalistes (C.I.P.J) en sa section de la vallée du Bandama (C.I.P.J-VB) :

 Vu la LOI N° 2004 – 643 DU 14 DECEMBRE 2004 PORTANT REGIME JURIDIQUE DE LA PRESSE ;

 Considérant que la loi sur la presse et le Code de Déontologie consacrent la liberté de la presse en Côte d’Ivoire ;
 Au regard de l’article 68 de ladite loi sur la presse qui ‘’exclue, en Côte d’Ivoire, toute peine d’empoissonnement aux journalistes dans l’exercice de leur fonction» ;

 Vu le CODE DE DEONTOLOGIE DU JOURNALISTE IVOIRIEN adopté le 29 Août 1992 à l’issue du Séminaire de Yamoussoukro ;

 Au regard des articles 1 et 2, de ce code de déontologie qui confère à tout Journaliste en Côte d’Ivoire le droit de revendiquer:
o La protection de ses sources d’information ;
o Le libre accès à toutes les sources d’information
o Le droit d’enquêter librement sur tous les faits qui conditionnent la vie publique ;

Faisons la déclaration suivante.

I – LES FAITS

Le vendredi 28 janvier 2011, deux confrères de la télévision locale Télévision Notre Patrie (TVNP), Sanogo Aboubakar dit Abou Sanogo et Kangbé Yayoro Charles Lopez dit Gnahoré Charly, ont quitté Bouaké au environ de 15 heures à bord d’un avion de l’ONUCI pour Abidjan.
Selon les responsables de ladite chaine de télévision, les deux journalistes partaient pour un reportage à Abidjan, à l’hôtel du Golf.
Nul n’ignore que l’hôtel du Golf est depuis un certain temps une véritable attraction pour toute la presse nationale et internationale.
Notre surprise a été grande quand nous avons appris ce samedi 29 janvier 2011 que nos deux confrères ont été arrêtés sur la base aérienne du Groupement Aérien de Transport de Liaison (G.A.T.L).
Et nos confrères sont détenus depuis lors, au secret.
Pis, ils ont même été traités et présentés sur les antennes de la télévision 1ère Chaine de la RTI comme ‘’des rebelles’’.

II – NOTRE POSITION
I. Nous dénonçons avec vigueur cette arrestation de nos confrères.
II. Nous dénonçons ces manœuvres dilatoires orchestrées par la RTI, pour faire passer nos confrères pour des soldats des forces nouvelles.
Nos confrères sont des présentateurs télé bien connu de toutes nos autorités et de plusieurs journalistes, comme telle. Ils n’ont jamais manipulé d’armes à feu.
III. Nous Protestons énergiquement contre cette violation flagrante de la liberté de la presse en Côte d’Ivoire, et nous nous indignons contre cette propension à vouloir bâillonner la presse dans notre pays, quand elle refuse de se comporter en caisse à résonnance.
IV. Nous n’accepterons pas qu’il soit maintenu en détention et exigeons la libération immédiate et sans condition de nos deux confrères .
V. Nous nous engageons à mener la bataille médiatique et toutes les actions démocratique en notre possession, en vue de faire libérer dans les délais les plus brefs, nos deux confrères, protéger les droits des journalistes et sauvegarder la liberté de la presse acquise de haute lutte en Côte d’Ivoire.
VI. Nous appelons nos confrères dont la ligne éditoriale de leur journal impose de défendre les intérêts de certains hommes politiques, à la retenu et à la solidarité. Nous sommes là dans un contexte de confrère emprisonnés rien que pour ce qu’ils sont : des journalistes. L’accusation de ‘’rebelle’’ que l’on veut imputer à nos confrères ne tient pas la route. Nos deux confrères exercent bel et bien le métier de journaliste en Zone CNO tout comme ces jeunes dont le président Laurent Gbagbo, lors d’une récente visite d’état, a salué le courage et non traité de rebelle, pour avoir exercé la profession d’enseignant dans cette même zone sauvant de fait l’école. Evitons d’être plus royaliste que le roi. Si nos camarades sont des rebelles alors pourquoi ceux qui ont exercé la profession d’enseignant en zone CNO ne le sont pas ? Et partant pourquoi ne traitons nous pas ouvertement tous ceux qui y vievent jusqu’à ce jour ? Pourquoi traiter nos confrères de ‘’rebelle’’ et les humilier en les jetant en prison parce qu’ils exercent en zone CNO et dans le même temps primer ceux qui y exercent l’enseignement en leur conférant le statut de fonctionnaire ? Pourquoi cette injustice?
VII. Chères confrères, soyons solidaires d’eux, au nom de l’histoire de la presse ivoirienne. L’histoire nous le revaudra !
VIII. Laurent Despas, DG de Koaci.tv battu à sang devant le siège du RHDP en Novembre. Gbon Coulibaly molesté sur le campus, sa camera endommagé. Hilaire Zonh, cameraman de France24, molesté, sa camera détruite, à Yopougon. Polycarpe Ilboudo battu, au carrefour de la Riviera II, son porte monnaie arraché ainsi que ces deux téléphones iphones, son appareil photo et deux chèques au porteur. Adelaïde Konin de Nord sud quotidien molesté à la tour D lors de la passation de charge d’un ministre. Kévin Boumi du journal le Démocrate Passé à tabac par un loubard aux ordres d’un homme d’affaire proche du pouvoir …aujourd’hui nos confrères de TV Notre patrie… à qui le tour ?
IX. Nous Appelons tous les journalistes de la presse nationale et internationale à se tenir mobilisés pour faire cesser toutes ces exactions contre la presse.

Fait à Bouaké, le samedi 29 janvier 2011

Le secrétariat général du CIPJ
Section de la Vallée du Bandama
Mr. Ladji Abou Sanogo
+22540006962
Mail: Ivoriancommiteeprotectjournalist@yahoo.fr
Site : www. http://ivoriancommiteeforprotectionofjo.blogspot.com

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