Attaque contre la gendarmerie
Par H. ZIAO L’Inter
Le Commandant supérieur de la Gendarmerie nationale de Côte d’Ivoire, le Général de corps d’armée Edouard Tiapé Kassaraté, a dénoncé récemment les agissements de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), lors d’une réunion avec les commandants d’unités de la place d’Abidjan et les chefs de bureaux du Commandement supérieur de la Gendarmerie nationale. Il a été particulièrement amer à l’encontre de la force de maintien de la paix dans le pays. « C’est la dernière fois que l’ONUCI se comporte ainsi contre les Forces de Défense et de Sécurité plus particulièrement les gendarmes. La Gendarmerie Nationale a déjà payé un lourd tribut depuis le déclanchement de cette guerre contre la Côte d’Ivoire. Nous appliquerons la loi du talion c’est-à-dire (œil pour œil dent pour dent) s’il le faut, pour ne plus enregistrer des morts injustes dans nos rangs. Nous ne comprenons pas que nous mettions nos gendarmes à disposition pour sortir un détachement de l’ONUCI envahi par des populations, en vue de les extirper et qu’en retour nous soyons attaqués à la grenade, de surcroit une défensive, faisant douze (12) blessés dont quatre cas graves », a martelé le Commandant supérieur de la Gendarmerie nationale. Le Général Kassaraté a rappelé à l’ONUCI sa mission dans le pays, notamment celle de la protection des populations et du désarmement des ex-rebelles qu’il a accusé de continuer à tuer les Ivoiriens au nez et à la barbe de la communauté internationale. Le Gal Kassaraté est revenu en effet, sur les affrontements entre les casques bleus et les populations civiles ivoiriennes « aux mains nues », faisant des blessés par balles parmi les populations. Il a dénoncé également les attaques contre les positions des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) qui ont occasionné des morts à Abidjan et à l’intérieur du pays. Il s’est souvenu de la marche du jeudi 16 décembre 2010 par le RHDP, marche qui a débouché sur un affrontement entre Fds et Fafn, et au cours de laquelle des soldats onusiens ont été surpris dans des manœuvres d’appui militaire aux ex-rebelles, à l’hôtel du Golf. Dans le même mois, a-t-il poursuivi, des éléments de la Police nationale ont été agressés non loin de leur base de Sebroko par des casques bleus, occasionnant la mort d’un policier. Il a accusé les soldats de l’ONUCI d’avoir tiré sur des civils dans les communes d’Abobo, du Plateau et à Yopougon Gesco, faisant plusieurs blessés. Ces derniers événements, en date du 27 janvier 2011, entre les jeunes de ce quartier et les militaires de l’ONUCI ont fait quatre gendarmes blessés suite à l’explosion d’une grenade défensive projetée par un agent de maintien de la paix.
L’Inter
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Reuters
Lors d’une conférence de presse en marge du sommet de l’Union africaine, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a réitéré son appel au départ de Gbagbo. « Il est important que Gbagbo respecte pleinement la volonté des Ivoiriens », a-t-il dit. « Plus ça durera, plus les problèmes deviendront graves pour le peuple », a-t-il ajouté.
Le Sud-Coréen Y.J. Choi, principal représentant de l’Onu en Côte d’Ivoire, a prévenu pour sa part que les milliers de casques bleus déployés dans le pays étaient prêt à se battre si nécessaire. « Même si notre mission est de protéger, nous avons des équipements supérieurs et nous pourrons toujours riposter », a-t-il dit.
Richard Lough et David Clarke; Henri-Pierre André pour le service français
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