Côte d’Ivoire FAUT-IL RESPECTER LA CONSTITUTION OU RESPECTER LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL ?

Prestation de serment de Yao Ndré

Ils sont nombreux les intellectuels africains qui se joignent aujourd’hui au camp LMP de Laurent GBAGBO pour crier sur tous les toits à qui veut l’entendre et plus singulièrement à la communauté internationale qu’il faut respecter la souveraineté des états et par ricochet les constitutions qui les régissent. Je suis pour ma part tout à fait d’accord avec eux et c’est cette attitude que tout ivoirien épris de justice doit avoir.

En lisant ces premières phrases, les partisans de LMP pourraient vite s’emballer je leur demanderai au préalable, de suivre toute mon analyse. Car, ils se prennent tous pour des ultra nationalistes, pour ceux qui aiment leur pays plus que d’autres. Mais là où le bât blesse c’est que ceux qui prônent à tue-tête qu’il faut respecter la constitution ivoirienne, sont ceux-là même qui ont choisi de la bafouer. Car ils pensent et peut être naïvement pour la plupart, qu’en choisissant de respecter aveuglement un conseil constitutionnel à la solde de Laurent Gbagbo, ils respectent de facto la constitution. Or pourtant c’est à ce niveau que la nuance est de taille et qu’il faille lever toute équivoque. Cela, parce que la constitution est défendue par le conseil constitutionnel qui s’en porte garant à la seule condition qu’il lui soit fidèle et qu’il décide de dire le droit quand il s’agit de prendre une décision qui lui incombe. Ce qui n’a malheureusement pas été le cas en Côte d’Ivoire pour ceux qui continuent de se leurrer en disant que Laurent Gbagbo a gagné les élections du 28 novembre 2010. Ce qui s’est passé c’est que le conseil constitutionnel n’a pas dit le droit. Mais est-ce parce que c’est le conseil constitutionnel qu’il faut suivre aveuglement ses conclusions ? Si tel était le cas, aucun président sortant ne perdrait les élections car il suffirait de dire à un conseil constitutionnel à la solde d’occulter le droit pour proclamer des résultats favorables comme ce fut le cas en Côte d’ivoire.

La constitution ivoirienne est claire dans ses textes en ce qui concerne les élections. En prenant en compte les arguments que Le président de la cour suprême, Laurent Gbagbo et tous les caciques de son régime qui lui vouent un culte indéfectible à qui s’ajoutent les intellectuels africains et occidentaux qui ne tardent pas à brandir le spectre de la violation de la souveraineté des états par l’ONU, les États-Unis et la France, j’ai deux (2) questions que je pose à tous ceux qui se lancent dans un débat sur l’issue des élections. Jusque-là aucun d’entre mes interlocuteurs n’a réussi à me convaincre dans ces réponses du respect de la constitution et de l’application du droit dans les élections présidentielles en Côte d’Ivoire, encore moins de l’application des accords de Ouagadougou. Accords dont Laurent Gbagbo se targuait avec fierté d’être l’instigateur et qui étaient devenus une boussole pour lui et son clan de LMP.

Mes deux questions sont les suivantes :
1. En considérant que la CEI soit forclose en proclamant les résultats du 2è tour des élections présidentielles 3 jours après le scrutin et que par ailleurs, les résultats qu’elle a proclamée sont nuls et non valable, faut-il admettre ceux du 1er tour comme tels parce qu’ils ont été proclamé dans des conditions similaires c’est-à-dire le quatrième (4è) jour après le scrutin ?

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Yao N'dré

2. Si par extraordinaire les allégations de fraudes LMP sont vraies, la constitution ivoirienne mentionne-t-elle qu’il faille annuler des scrutins dans certaines régions plutôt que tout le scrutin, même si ces résultats sont de nature à « affecter le résultat d’ensemble »?
Je pense à mon humble avis que si LMP avait décidé de respecter la constitution comme ils le préconisent eux même, ils auraient – en restant dans leur logique concernant les allégations d’irrégularités flagrantes qu’ils disent avoir constaté – demandé de manière « légale », la reprise totale des élections.

Cependant, comme ils sont convaincus de les perdre à nouveau, il ne peuvent que nous forcer à un «laisse ça» désemparé (comme l’a fait DAMANAN Picas de LMP à la CEI) qui plonge le peuple dans la souffrance et la douleur.
Comme vous pouvez le constater LMP a choisi de respecter le conseil constitutionnel mais de ne pas respecter la constitution or la constitution demeure dans chaque état indépendant mais les individus qui forment le conseil constitutionnel s’en vont.
Faut-il sacrifier la souveraineté et la stabilité d’un état et là je m’adresse à Monsieur YAO Paul N’DRE pour faire plaisir à un ami ou faut-il respecter la constitution d’un pays pour rendre sa souveraineté au peuple qui a fait son choix à travers les urnes.
Pour ma part et pour bon nombre d’ivoiriens qu’ils soient du RHDP ou de LMP, le respect de la constitution est de mise et la constitution, dit dans le cas de figure de prétendue fraude que brandit LMP et je cite :
«Article 64 nouveau de l’Ordonnance 2008-133 : Dans le cas où le Conseil Constitutionnel constate des irrégularités graves de nature à entacher la sincérité du scrutin et à en affecter le résultat d’ensemble, il prononce l’annulation d’élection et notifie sa décision à la Commission Électorale Indépendante qui en informe le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et le Représentant Spécial du Facilitateur à toutes fin utiles. La date du nouveau scrutin est fixée par décret pris en Conseil des Ministres sur proposition de la Commission Électorale Indépendante. Le scrutin a lieu au plus tard quarante-cinq jours à compter de la date de la décision du Conseil Constitutionnel.»

Cependant compte tenu du fait qu’il n’y a pas eu d’irrégularité de nature à entacher la régularité du scrutin dans les zones CNO, Laurent Gbagbo doit partir. Car il continue de mettre à exécution sa maxime de « mille morts à gauche, mille morts à droite, j’avance » et cela accompagné de sa première épouse qui est prête à applaudir les viols de femmes prétextant que ses dernières l’auraient cherché et à danser sur le corps de FDS morts à la tâches à Abobo, pour sauver le «reste de pouvoir» de Laurent Gbagbo dont les jours sont comptés.

Cher ivoiriens, chers africains, aidons notre pays en acceptant de respecter notre constitution et les lois qui régissent notre pays.
A bon entendeurs,
Salut.

COULIBALY Fampala I.
Informaticien

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