Côte d’Ivoire : Ouestafnews – Le Conseil de paix et de sécurité (CSP) de l’Union africaine (UA) a réaffirmé reconnaître la victoire du candidat Alassane Ouattara au second tour de la présidentielle qui l’a opposé le 28 novembre 2010 au président sortant Laurent Gbabgo, tout en donnant à ce dernier un temps de répit avec la prolongation envisagée des négociations en vue d’aboutir à une solution « pacifique ».
La Côte d’Ivoire est plongée dans une nouvelle crise depuis que les résultats d’un scrutin présidentiel ont abouti à la proclamation dans le pays de deux « présidents », l’un (Ouattara) proclamé vainqueur par la Commission électorale indépendante (CEI) est soutenu par la communauté internationale alors que son adversaire (Gbagbo) a été proclamé victorieux par le Conseil constitutionnel qui a invalidé les résultats de la CEI. Outre le conseil constitutionnel, Gbagbo, au pouvoir depuis dix ans est aussi soutenu par l’armée.
Le Conseil de paix et de sécurité, qui a tenu une réunion à Addis-Abeba le 28 janvier 2011, « réaffirme ses décisions antérieures sur la Côte d’Ivoire (…) reconnaissant M. Alassane Dramane Ouattara comme président élu à l’issue du scrutin du 28 novembre 2010 », selon un communiqué transmis à Ouestafnews à l’issue de cette réunion.
Cette décision, selon la même source, a été prise après que le (CSP) a entendu le président de la Commission de l’UA, Jean Ping (qui s’était personnellement déplacé à Abidjan aux premiers jours de la crise), le président Goodluck Jonathan du Nigeria, également président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré en sa qualité de « facilitateur » dans le conflit ivoirien et enfin James Victor Gbeho, président de la Commission de la Cedeao.
La Cedeao, pays dont la Côte d’Ivoire est membre, a été très active dans la recherche de solutions au contentieux électoral. Elle reconnaît également la victoire de Ouattara et avait menacé de recourir à la force militaire pour obliger Gbagbo à quitter le pouvoir. Elle a envoyé des médiateurs de haut niveau pour tenter de convaincre le président sortant de de transférer le pouvoir, sans succès.
La nouvelle option préconisée par l’UA semble écarter l’usage de la force dans l’immédiat, puisqu’il a été décidé la mise en place d’un nouveau « Groupe de haut niveau pour le règlement de la crise dans des conditions qui préservent la démocratie et la paix». Le mandat de ce Groupe dont les membres seront désignés par le sommet des chefs d’Etat de l’UA (prévu les 30 et 31 janvier 2011 à Addis-Abeba), sera de préconiser une « solution politique d’ensemble (…) dans un délai qui ne dépassera pas un mois ».
Une fois entérinées, les décisions préconisées par ce Groupe seront « contraignantes » pour l’ensemble des parties en conflit, affirme le communiqué du CSP.
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