Soir Info
Henri Konan Bédié (Hkb), ancien président de la République de Côte d’Ivoire, et président du parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) a les nerfs à fleur de peau en ce moment. Retranché avec son allié Alassane Ouatara (Proclamé Président de la République par la Cei), et ses collaborateurs à l’hôtel du Golf à Cocody-Riviera, Bédié supporte difficilement la lenteur et la tournure que prend la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. Nos sources indiquent que l’ancien chef de l’Etat ivoirien, en veut terriblement à Laurent Gbagbo (Proclamé président de la République par le Conseil constitutionnel) qu’il accuse de ‘’vouloir détruire’’ la Côte d’Ivoire. Bédié s’offusquerait du fait que son appel du 21 décembre 2011, n’ait pas été entendu par Laurent Gbagbo. ‘’Je voudrais rappeler, ayant assumé moi-même les charges de Président de la République, que j`ai su m`effacer en 1999 lors du coup
d`Etat, puis en 2000 lorsqu`on m`a interdit d`être candidat. Enfin, en Novembre dernier, lorsqu`il est apparu que je me trouvais en troisième position à l`issue du premier tour du scrutin, j`ai alors pris acte du verdict des urnes et je l`ai respecté et ce, par souci de servir la paix dans mon pays. Je lance donc un appel solennel et pressant à mon frère Laurent Gbagbo, afin qu`il adopte une posture similaire en digne fils d`Afrique en reconnaissant la victoire de Monsieur Alassane Ouattara. L`histoire le lui revaudra’’, avait-il dit. Plus d’un mois après cet appel, Bédié qui jusque-là, conseillait la patience à son camp, dans la résolution de la sortie de crise postélectorale, s’est en fin de compte convaincu que Laurent Gbagbo ‘’n’est pas prêt à lâché le pouvoir’’, comme le lui demandent Alassane Ouattara et la Communauté internationale. Relativement à cette Communauté internationale, ‘’le Sphinx de
Daoukro’’, toujours selon nos sources, commence à désespérer. Bédié déplore les hésitations et les incessants ballets diplomatiques des émissaires des Institutions africaines et sous-régionales. Pour lui, la recherche du dialogue est une nécessité. Mais il doute bien de la volonté de Laurent Gbagbo, ‘’d’aller dans le sens indiqué par la majorité des Ivoiriens et la Communauté internationale’’ qui reconnaissent la victoire d’Alassane Ouattara à la présidentielle du 28 novembre 2010. Le candidat arrivé troisième à la dernière présidentielle ivoirienne, envisagerait une conférence de presse, pour réitérer son appel à ‘’son frère’’ Laurent Gbagbo. Il ne manquera pas l’occasion de dénoncer le blocus imposé à l’hôtel du Golf. Blocus qui fait partie, aux dires de nos sources, des raisons de sa colère.
BAMBA Idrissa
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