Discrètement mais sûrement, les premiers soldats de l’Ecomog ont commencé à arriver. Et, en attendant sans doute le début des opérations, ils se familiarisent à la vie en Côte d’Ivoire.
Comme si l’action militaire tant attendue par la quasi-totalité des Ivoiriens était imminente. Les soldats de l’Ecomog sont de plus en plus visibles dans la capitale de la paix. A Bouaké, il n’est plus rare de les voir au marché central ou au quartier Commerce. Ces soldats, relaxes à la vue, se sentent parfaitement intégrés dans une population qu’ils rencontrent certainement pour la première fois. Mercredi 26 janvier. Il est 15 heures au quartier Commerce. Huit jeunes soldats de teint noir sont assis au célèbre restaurant ‘’Le Verdy’’ spécialisé dans la vente de ‘’chawarma’’ et d’autres petits gâteaux et du café. Ils sont venus prendre du café et du chawarma. En attendant d’être servis, ils devisent entre eux. Ils parlent une langue, leur patois certainement, qui ne nous est pas familière. Par moments des mots anglophones interfèrent dans les propos. Ce qui nous fait penser à des Nigérians. La coiffure et la corpulence viennent conforter nos convictions. Deux d’entre eux arborent un pantalon treillis et un T-shirt, tandis que les autres portent un complet de tenue sportive. Une vision poussée vers le macaron sur le T-shirt permettrait de voir le nom et l’insigne du camp d’origine. Mais, bien malins, ils ne se laissent pas prendre à notre curiosité.Ces soldats ne sont pas seuls à sortir de leur base pour faire des emplettes, en attendant l’heure décisive. Du côté de la cathédrale, non loin du marché central, il nous a été donné de voir un autre spectacle ce même mercredi à 18 heures. Au nombre de 6, ces soldats de la paix attendaient un taxi pour rentrer. Ils avaient des sachets en main, habillés dans la même tenue que les premiers éléments cités. Comme quoi, les soldats de l’Ecomog sont bel et bien à Bouaké.
Allah Kouamé à Bouaké
Nord-Sud
Les commentaires sont fermés.