En tout cas, je n’ai pas honte de le dire, j’adore Laurent. Pas vous ? Vous avez tort ! J’admire Laurent, parce que je suis un patriote, un vrai. J’aime mon pays, donc, j’aime Laurent. Pour des raisons très simples à comprendre. Avec Laurent, toutes les affaires prospèrent. Et pas les moindres. Des affaires dont les chiffres s’écrivent avec neuf zéros au bas mot. J’aime Laurent parce qu’avec lui, les affaires de toute nature et de tout genre, prospèrent dans notre beau pays. »
Avant hier, on parlait d’un petit trou de 32 milliards de nos francs du temps où le futur ex-candidat à la tête de la BCEAO, animait le département de l’Economie et des Finances. Hier des opérateurs économiques ivoiriens se sont montrés plus malins en affaires que des Américains. 100 milliards de FCFA ont disparu entre Abidjan et New York. Joli coup pour nos Eléphants businessmen ! Que croyaient les neveux de l’Oncle SAM ? Nous avons nous aussi nos caïds. Aujourd’hui, il y a comme une odeur de pétrole sur le marché ivoirien des affaires. Et c’est pour cela que j’aime Laurent. Il a réussi à convaincre les Ivoiriens que leur sous-sol est aussi sec que le désert du Kalahari. Il leur a doctement expliqué que l’économie du pays continue de reposer sur les deux mamelles café-cacao. Or, depuis un certain temps des prédateurs d’une espère rare, sucent dangereusement le lait nourricier de la Nation. Ces bestioles méritent qu’on les écrase. Ivoiriens, Ivoiriennes, préoccupez-vous plutôt de ce qui se passe dans cette filière au lieu de perdre votre temps à humer l’odeur du pétrole. Ici, il n’y a rien à puiser. Le surplus de 30 000 barils/jour a déjà une affectation présidentielle.
J’aime Laurent, avec lui, le pays foisonne d’affaires : Jean Hélène, Guy André Kiefer, blanchiment d’argent, colportage de faux billets de banque, l’usine de Fulton, les 50 000 barils/j de pétrole déclarés, les déchets toxiques… des affaires, encore des affaires et toujours des affaires. Et ce Laurent-là vous ne voulez pas que je l’aime ? Non soyons sérieux… comme lui !
Laurent donne du sang nouveau à notre pays. Et surtout, j’aime Laurent parce qu’il travaille beaucoup. Quoi ? Oui, vous avez bien lu ! Laurent est un gros travailleur. Chaque soir au journal de 20 h, la Première fait le point de tous les dossiers qu’il a épluchés avec ses visiteurs. Là où certains passent des heures et des heures, parfois des journées entières, lui, en quelques tapes sur l’épaule, il a tout réglé. Un vrai génie cet homme-là ! Il n’est pas comme ce gros travailleur compétent du temps d’Houphouët qui imposait deux séances de travail hebdomadaires à ses ministres, pour analyser les problèmes du pays. Les conseils des ministres, Laurent n’en a pas besoin, véritablement. Avec lui, tout peut se régler n’importe où et n’importe quand. Alors un Conseil des ministres par trimestre ou par an, ne changerait rien. Laurent travaille beaucoup et je l’admire. C’est pour cela que la République est et sera toujours très patiente avec lui. Bravo Laurent ! Allons doucement, doucement, nous ne sommes pas pressés. Nous sommes fiers de toutes ces affaires qui pullulent dans le pays.
Raoul Mapiéchon
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