Article publié le 22.01.2011 dans l’Intelligent d’Abidjan
Bamako / Crise à l’UEMOA
Le sort du gouverneur Dacoury au centre des débats
Tous les regards sont tournés ce matin en direction de Bamako, la capitale malienne où se tiendra le sommet des chefs d’Etat de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain. L’ordre du jour de ce sommet sera essentiellement axé sur la vie de l’institution et la crise ivoirienne. Depuis trois jours, Bamako donne fière allure et les rues ont fait leur toilette avec les drapeaux des huit pays de l’UEMOA (Côte d’Ivoire, le Mali, le Burkina-Faso, le Sénégal, la Gambie, le Benin, le Togo, et la Guinée-Bissau) que l’on aperçoit partout. Au menu de cette rencontre très importante, figure la question sensible du maintien ou non de l’actuel gouverneur de la Bceao, Philippe Henri Dacoury-Tabley nommé à la tête de la prestigieuse institution financière depuis Janvier 2008, en remplacement de Charles Konan Banny. Guillaume Soro, premier ministre du gouvernement du président Ouattara qui fait du lobyying auprès de certains Président de la sous-région pour demander le limogeage de Dacoury-Tabley, a pris pied dans la capitale malienne. Il est arrivé hier aux environs de 15 heures à Bamako et a pris ses QG dans deux des plus grands hôtels de la place (Amitié et Salam). Son porte-parole Méité Sindou et bien d’autres proches notamment Al Moustapha étaient à ses côtés dans l’après-midi d’hier à l’hôtel Amité. En plus de la présence de la délégation du Rhdp conduite par Guillaume Soro, il est fait également état de la présence d’une délégation mandatée, selon la presse malienne par le gouvernement Aké N’Gbo. L’on comprend donc alors la présence de la crème de la presse ivoirienne (presse écrite et la Rti) qui n’a pas voulu se faire conter ce sommet historique qui restera gravé dans les annales de la Côte d’Ivoire. Ceci afin de faire des comptes-rendus détaillés de ce sommet des chefs d’Etat qui focalise l’attention de la communauté nationale qu’international. Des chefs d’Etat de l’UEMOA sont déjà présents à Bamako qui est complètement bouclée par l’Armée que l’on aperçoit de l’aéroport Bamako-Senou jusqu’aux alentours des grands hôtels. Bien avant, les chefs d’état-major des armées de la Cedeao s’étaient réunis dans la capitale malienne pour peaufiner une stratégie d’attaque chirurgicale toujours selon la presse malienne, du palais présidentiel, de la RTI et des points stratégiques d’Abidjan.
Dosso Villard (Envoyé spécial à Bamako)
L’Intelligent d’Abidjan
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