Par Amy Kouamé | Connectionivoirienne.net
Gbagbo choisit l’escalade contre l’ONU. Des éléments de La Licorne bloqués pendant plus d’une heure.
Il y a eu plus de peur que de mal très tôt ce matin au corridor de la Gesco, un sous quartier de la Commune de Yopougon située dans le District d’Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire.
Vers 5h très tôt ce matin, c’est par des bruits assourdissants d’hélicos que les populations environnantes sont tirées de leur sommeil. Renseignement pris, des soldats encore fidèles à l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo venaient de stopper net des éléments de la Force Licorne française sortant d’Abidjan en direction des régions intérieures de la Côte d’Ivoire, par l’Autoroute du Nord. Une altercation qui comme il fallait s’y attendre provoque un véritable bouchon durant plus d’une heure.
Des soldats pro-Gbagbo que nous avons rencontrés sur les lieux, ont sous le couvert de l’anonymat donné plus de précisions. « Nous avons reçu des ordres de la hiérarchie que nous exécutons ». Ces soldats répondaient à la décision de fouilles des véhicules de la Force onusienne, lue sur les antennes de la télévision nationale hier jeudi par le parole des militaires pro-Gbagbo, le Colonel-major Hilaire Gohourou Babri. A sa suite, le chef d’État Major des pro-Gbagbo, le « général de corps d’armée », Philippe Mangou a personnellement fait injonction, à tous les militaires et corps habillés sous son commandement où qu’ils se trouvent, de procéder avec rigueur et fermeté aux fouilles de tous véhicules frappés du sigle « UN », Licorne sous mandat de l’ONU y compris.
Nos tentatives pour avoir la version de l’état major pro-Gbagbo sont restées vaines. Idem du côté de la Licorne où joint sur son téléphone, un porte-parole adjoint a préféré ne pas faire de commentaires.
Toujours est-il que les ballets incessants de ces hélicos que certaines sources disent stationnés sur le Bâtiment de guerre français Tonnerre aux larges d’Abidjan, ont fini par avoir raison des soldats pro-Gbagbo qui ont libéré la voie après une heure de discussions.
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