L’Afrique a commémoré les cérémonies marquant le cinquantenaire de la disparition du ‘’héros national’’ congolais, Patrice Lumumba, mort, assassiné le 17 janvier 1961. A l’instar de cette Afrique débout pour son indépendance, la jeunesse ivoirienne de la galaxie patriotique s’est montrée solidaire du leader panafricain en lui rendant un hommage, le lundi 17 janvier 2011, au palais de la culture Bernard Bélin-Dadié de Treichville. Une tribune dont a profité Charles Blé Goudé, pour encore lancer des flèches à ceux qu’ils appellent les ‘’ennemis’’ de la Côte d’ivoire.
A l’analyse du discours de Charles Blé Goudé, la commémoration de la mort de Patrice Lumumba pourrait constituer l’onde de choc de la révolution Africaine. «Nous (l’Afrique) avons perdu Lumumba, N’Nkrumah, Sankara, nous ne sommes pas prêts à perdre Laurent Gbagbo », a déclaré Charles Blé Goudé. A en croire le leader de la galaxie patriotique, Laurent Gbagbo aurait hérité du combat de l’ancien premier ministre du Congo-Léopoldville. « Quand Lumumba parle c’est comme Gbagbo qui parle (…) Lumumba est mort en 1961, pour que vive Gbagbo en Côte d’Ivoire », a-t-il prôné avec force et conviction. Et d’établir une corrélation entre la tragédie congolaise et la crise ivoirienne. Car pense t-il, «les objectifs, les ingrédients et les méthodes sont identiques que ceux de 1961». Puis d’affirmer que l’ Occident (la France, les Etats-Unis et l’Onu), veut utiliser les mêmes moyens qui ont permis la chute du politicien congolais pour faire “tomber” celui qui incarne les aspirations de la majorité des Ivoiriens », a dit vertement le leader des ‘’patriotes’’, ce à une différence près. « Sauf qu’ici en Côte d’Ivoire, ils se sont heurtés à une conscience nationale », a-t-il martelé. Avant d’appeler la jeunesse ivoirienne dans toutes ses composantes à faire front, affirme-t-il, à l’imposture occidentale. «Ils vont tenter de nous intimider par des sanctions ciblées, en montrant que nous ne sommes rien, que le monde entier est contre nous. Mais nous devons leur montrer notre capacité de résistance», a-t-il conseillé. Puis de prophétiser la libération du continent africain à partir du pays de Laurent Gbagbo. Invité spécial de la cérémonie, l’universitaire Sénégalais Malick N’Diaye, par ailleurs Secrétaire général des intellectuels d’Afrique, a pour sa part, exhorté les Ivoiriens et les Africains à ne pas laisser les occidentaux ruiner leur espoir comme en 1961 au Congo, en soutenant la « révolution africaine », menée par le Président Gbagbo. Si le souvenir de Lumumba reste cher aux yeux de nombreux Africains pour qui, il demeure un symbole, sa mémoire veut être pérennisée par le Congrès des jeunes panafricains (COJEP), dont le Président, Charles Blé Goudé a fait brûler des cierges en souvenir de l’illustre disparu.
Aymar Dedi
L’Intelligent d’Abidjan
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