Par guineenews.org
Arrivé en Guinée Forestière en provenance du Libéria, le directeur adjoint du bureau Afrique du Haut commissariat des nations unies pour les réfugiés – HCR – à Genève en Suisse a séjourné du 15 au 16 janvier 2011 à N’Zérékoré, puis à Bossou, préfecture de Lola.
Cette mission de Raouf Mazou avait pour objectif d’évaluer les besoins et les stratégies d’assistance aux centaines de réfugiés ivoiriens qui, depuis le 07 décembre 2010, rallient la Guinée , notamment dans le sud du pays, a constaté Guinéenews.
C’est par les traditionnelles visites de courtoisie chez les autorités régionales et préfectorales de N’Zérékoré auxquelles il présentera l’objet de sa mission, dès le 15 janvier dernier, que Raouf Mazou commença ses activités de terrain dans la région.
Une mission qui s’inscrit dans le cadre de l’évaluation de la situation des nouveaux réfugiés ivoiriens dont le nombre avoisine à cette date trois cents personnes qui seraient pour la majorité, victimes de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire.
Par la suite, le directeur adjoint du Bureau Afrique du HCR s’est longuement entretenu avec l’ensemble des chefs des sous bureaux du système des nations unies de la région et les différents partenaires que sont les multiples et variées ONGs nationales et internationales ainsi que le CICR évoluant à N’Zérékoré sur le plan de la contingence des ivoiriens et la coordination de l’assistance humanitaire entre autres.
Le dimanche 16 janvier dernier, direction Bossou, préfecture de Lola où Raouf Mazou, en compagnie d’une forte délégation dont le chef de la sous délégation du HCR de N’Zérékoré a eu une séance de travail avec le préfet, le lieutenant colonel Fodé Mamoudou Sylla.
Après avoir regretté ensemble la situation de crise dans laquelle se trouve présentement la Côte d’Ivoire, les différentes parties s’estiment rassurées de l’implication heureuse des autorités et des populations guinéennes dans le cadre de la protection et de l’assistance aux réfugiés ivoiriens de la région forestière.
A Bossou, localité située à 18 km du chef lieu de la préfecture de Lola qui fait frontière à la fois avec le Libéria et la Côte d’Ivoire, le directeur adjoint du bureau afrique du HCR a été reçu par les autorités sous préfectorales, les élus locaux de la CRD ainsi que les sages, les jeunes, les femmes entre autres.
Avec les uns et les autres, les entretiens ont porté, essentiellement, sur l’évaluation de la situation et la recherche de solution pour répondre de façon efficace aux multiples besoins des réfugiés ivoiriens et aussi des populations autochtones de Bossou.
A cette occasion, Abdoulaye Ba chérif, sous préfet, Cyril Iso Doré, président de la Communauté rurale de développement – CRD -, Cyr Traoré, représentant des sages, Raymond Mahomy, représentant des jeunes entre autres se sont montrés disponibles à accueillir davantage les réfugiés ivoiriens dans leur localité où un centre de transit est opérationnel depuis le 07 décembre 2010.
Par contre, ces intervenants ne passeront pas sous silence les difficultés qui assaillent la population locale. Celles-ci sont liées notamment à l’impact négatif de la présence des réfugiés, une situation que Raouf Mazou a promis de résoudre le plus tôt que possible à Bossou.
D’après Guédé Gnepou Ela, élève et Diomandé Mamadou, commerçant, tous deux des réfugiés ivoiriens que nous avons interrogé sur les motifs de leurs départs de leur pays, ils ont dit être préoccupés par la suite à donner à la crise ivoirienne d’une part et du sort à eux réservé.
Parmi les réfugiés que nous avons croisé sur le terrain, nombreux sont des enfants de moins de 18 ans dont certains se sont séparés de leurs parents soit en Côte d’Ivoire, soit au Libéria ou bien entre ces deux pays avant ou lors de la traversée des frontières.
Malgré la restriction du temps qu’a passé Raouf Mazou, la mission du directeur adjoint du bureau afrique du HCR en Guinée Forestière a été qualifiée de fructueuse dans la mesure où les objectifs visés ont largement été atteints
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