C’est une folle journée qu’ont passé les populations de la capitale politique, précisément celles du quartier du Dioulakro, secteur géomètre Bamba. Hier dimanche 16 janvier 2011.
Des jeunes du RHDP qui ne se sentaient plus en sécurité avec la présence de miliciens dans le quartier, depuis la crise politique née au lendemain du second tour des élections présidentielles du 28 novembre 2010, ont décidé eux- même de déloger ces voisins devenus gênants. Malgré les incessants appels aux autorités compétentes de la ville, de la présence d’individus en possession d’arme de guerre. Et qui rackettent, braquent et menacent les travailleurs de nuit. Ainsi, ce dimanche matin, ils ont décidé de prendre les choses en mains et de déloger ces miliciens. Non sans informer une fois de plus les autorités administratives et policières de la ville. Dès 8h30, ils vont par petits groupes prendre position au tour de la concession abritant ces miliciens. Au nombre d’une trentaine. Mais d‘abord les agents du 2e arrondissement de police de Yamoussoukro interviennent pour vérifier, si ces miliciens sont en possession d’arme à feu. Ce qui s’est avéré exact. Il s’en suit un dialogue entre les miliciens et les agents de la police, près de deux heures, afin d’inciter les miliciens à rendre leurs armes. Mais pas de succès. «Cela dépasse nous même. Chers amis rentrez chez vous. Les armes qu’ils possèdent n’ont rien à voir avec ce que nous avons en main», ont laissé entendre des agents de police. Quelques minutes ensuite arrivent les éléments de l’Onuci, ceux du contingent Ghanéen qui feront demi-tour. Devant le recul des FDS et la passivité de l’Onuci, les jeunes décident alors de prendre leurs responsabilités. Mais, Ils se heurtent dans un premier temps aux tirs de sommations des miliciens. C’est la débandade, populations, police et élément de l’Onuci. C’est le sauve qui peu. Les jeunes reviennent à la charge une seconde fois, avec cette fois, dix entre d’eux, « les vrais guerriers », « les grenadiers » en tête des troupes. C’est en ce moment que les éléments de la BAE, la Garde Républicaine, les éléments de la 3e légion de gendarmerie ainsi ceux de la préfecture de police s’interposent. Mais avec diplomatie, c’est le commandant Gueu de la 3ème Légion de gendarmerie qui va clamer les esprits et négocier le départ des miliciens des lieux. Ce qui a été accepté par la population. Ainsi sous escorte des FDS les miliciens ainsi que leurs petites amies vont être embarqués pour une destination inconnue.
Diallo Harry
L’Intelligent d’Abidjan
Commentaires Facebook