Al Moustapha poursuit son périple de mobilisation. Lomé, Accra, Dakar et depuis ce week-end Bamako, en attendant Paris. Partout Al Moustapha ratisse large et tente de convaincre ses interlocuteurs de la victoire d’Alassane Ouattara. « Moi j’ai soutenu Gbagbo et j’ai même été le premeir à créer le mouvement, j’aime Gbagbo à l’époque. Cela m’a valu des déboires et une mise en quarantaine, puisqu’à l’époque les gens du nord et les musulmans se disaient traqués et ne pouvaient accepter que je soutienne Gbagbo. On a bravé tout cela jusqu’à l’élection, mais je ne peux cautionner le hold-up électoral. » Le président du mouvement, j’aime Gbagbo précise qu’il rentre bientôt au pays, à la fin de sa tournée de sensibilisation. « Je vais rentrer pour poursuivre la lutte ou je l’ai laissée quand je finis ma mission, à l’étranger, je rentre pour montrer que Blé Goudé n’est pas seul sur le terrain, et que la majorité est avec Alassane Ouattara. De nombreux jeunes m’attendent et vous verrez que le jour de mon arrivée, je serai accueilli par de milliers de jeunes. J’espère qu’ils ne vont pas encore tuer les gens ». Mais Al Moustapha n’a-t-il pas peur, qu’on l’arrête, qu’on l’assassine et qu’on tue des gens ? « Pourquoi avoir peur, c’est vrai que des gens sont partis saccager chez moi. Mais nous les patriotes, on se connaît. Je veux même rentrer et souhaiter qu’on m’arrête et qu’on me tue pour montrer que le camp Gbagbo est désormais une dictature. Mon arrestation et mon assassinat seront la preuve que Gbagbo et Blé Goudé ont peur et ne maîtrise rien sur le terrain. Sinon on ne tue pas, on n’assassine pas Al Moustapha quand on est sûr de soi, quand on dit qu’on a la majorité du peuple. Cela dit vous savent, il ya des gens qu’on ne tue pas. Imaginez-vous qu’on puisse tuer Didier Drogba, quand il rentre à Abidjan, tout simplement parce qu’il aurait soutenu Ouattara ? Imaginez-vous qu’on arrête et tue Alpha Blondy ou Tiken Jah parce qu’ils auraient soutenus Ouattara ? Moi je suis le Didier Drogba, ou le Alpha de la politique. On ne tue pas Voltaire, avait dit De Gaulle quand Jean Paul Sartre l’emmerdait. On ne tuera pas Al Moustapha impunément. Oui, mes amis n’ont que le langage de la mort et de la menace dans la bouche, mais avec moi, ce sera leur terminus. Si je rentre et qu’on touche à un seul de mes cheveux, Gbagbo, Blé Goudé et tous les autres ne survivront pas plus de quarante-huit heures. Je ne serai peut-être plus là, mais ce sacrifice que je ferai sera ma part décisive dans la concrétisation du changement dans mon pays. ». Malgré notre insistance Al Moustapha n’a pas voulu donner la date précise de son retour : « Mais c’est parce que je n’ai pas fini ma mission, sinon deux ou trois jours avant de prendre l’avion, je le dirai et je le ferai savoir, et j’attendrai en comité d’accueil soit mes militants, soit la garde républicaine, mais je ne viendrai pas dans la clandestinité, soyez-en sûr. .. » Sûrement le président du mouvement, j’aime Gbagbo s’est mis une grande pression. On attend de voir….
Hervé Coulibaly
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