Côte d’Ivoire – La journée du mercredi 12 janvier 2011 aura été très mouvementée, voire sanglante à Lakota, la cité des Eléphants. En effet, selon des informations bien introduites auprès des autorités de la ville, les jeunes Dida du quartier Akabréboua, village du Maire déchu, Gaza Gazo, ont depuis un certain temps demandé aux transporteurs de quitter le corridor qui serait situé sur les terres de leurs parents.
Ils désiraient ainsi vouloir exploiter eux-mêmes cet espace afin de gérer le transport. Malgré les interventions du Préfet de Lakota, Joseph Kpan Droh, de la chefferie traditionnelle et des cadres, les jeunes Dida sont restés intransigeants sur leur position. Ne possédant pas de moyens de transport (véhicules), ils vont se mettre à encaisser les taxes sur les magasins, les boutiques et sur les transporteurs. Selon nos sources, la goutte d’eau qui va déborder le vase, est partie du jour de la proclamation des résultats du 2ème tour des élections. Lorsque la CEI a donné le Dr Alassane Ouattara vainqueur, les jeunes du Rhdp ont manifesté bruyamment au corridor. Chose que les jeunes d’Akabréboua, membres de LMP, n’ont pas appréciée. S’en suivra alors une bagarre qui fera un blessé dans le camp de LMP.
Et depuis, le feu couve malgré le règlement de ce conflit par les autorités. Ces jeunes, se réclamant d’un certain syndicat des transporteurs, vont exiger que les transporteurs Dioula quittent les lieux. Malgré les tractations, rien n’y fit. Les jeunes Dida, syndicalistes transporteurs, vont ériger des barricades empêchant ainsi les propriétaires de véhicules de venir au corridor pour exercer leurs activités. Et c’est cette situation qui a pris de l’ampleur, hier mercredi matin. Un affrontement sanglant va donc éclater, faisant quatre (04) morts, plusieurs blessés graves et d’importants dégâts matériels, toujours selon nos sources.
Les populations apeurées se sont terrées chez elles compte tenu de la violence et la barbarie inouïes au cours de cet affrontement. Au moment où nous mettions ce dossier sous presse, un calme précaire régnait dans la ville. Les autorités aidées des Fds, tentaient le tout pour le tout pour ramener la paix dans la cité des Eléphants.
N’guessan Denis
Le Nouveau Réveil
Commentaires Facebook