Alassane Ouattara, reconnu comme président de la Côte d’Ivoire par la communauté internationale, est prêt à former un gouvernement d’union avec des partisans de son rival Laurent Gbagbo si ce dernier accepte de se retirer, a déclaré l’ambassadeur ivoirien aux Nations unies.
« DES GENS COMPÉTENTS » DANS LE CAMP GBAGBO
Laurent Gbagbo, président sortant qui conteste sa défaite lors du scrutin présidentiel du 28 novembre, « a des partisans, il a des gens compétents dans son parti », a dit Youssoufou Bamba dans une interview dont BBC-télévision a diffusé lundi 10 janvier la transcription.
« Ces gens-là, nous sommes prêts à travailler avec eux dans le cadre d’un cabinet élargi », a-t-il ajouté, mais à condition que Laurent Gbagbo accepte sa défaite et se retire. « Ce que je dis, c’est que M. Ouattara doit être reconnu comme président légitime par M. Gbagbo », a souligné le représentant ivoirien à l’ONU.
UN TON PLUS MESURÉ POUR OUATTARA ?
Jeudi 6 janvier, Alassane Ouattara avait prôné une action commando « non violente » de l’Afrique de l’Ouest pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir et « l’emmener ailleurs ». Deux jours avant, mardi, après une nouvelle médiation infructueuse, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait brandi de nouveau la menace d’une opération militaire pour obtenir le départ du président sortant et résoudre la grave crise née du scrutin du 28 novembre.
Retranché dans son QG alors que son adversaire est installé au palais présidentiel et contrôle l’armée et l’administration, M. Ouattara a multiplié la semaine dernière les prises de parole, souvent agressives, après avoir été longtemps quasi muet durant la crise.
LEMONDE.FR avec Reuters
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