Bceao, seul Ouattara est autorisé à effectuer “des mouvements sur les comptes”

Dakar, 8 jan (APS) – Les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) doivent travailler à apaiser le climat sociopolitique et à accélérer les réformes pour donner “plus d’impulsion” à l’activité économique et stimuler la croissance dont le taux reste en deçà de celui constaté ailleurs en Afrique subsaharienne, a estimé le Conseil des ministres de l’Union.

Réuni en session ordinaire, vendredi à Bamako, la capitale malienne, le Conseil des ministres de l’UEMOA a certes “noté une accélération de la croissance de l’acticité économique de l’Union. Toutefois, le taux de croissance de l’Union reste en deçà de celui de l’Afrique subsaharienne”.

“Afin de donner plus d’impulsion à l’activité économique, le Conseil des ministres a, à nouveau, souligné l’impérieuse nécessité de préserver un climat sociopolitique apaisé et d’accélérer le rythme de mise en œuvre des réformes et des politiques sectorielles, notamment celles visant à accroître les capacités de production de l’énergie électrique et améliorer le climat des affaires”, rapporte le communiqué rendu public à l’issue de la rencontre.

“Au titre de la BECEAO, le Conseil s’est préoccupé de l’impact de la crise politique en Côte d’Ivoire sur la situation monétaire, économique et financière dans l’Union. Les ministres ont, à cet égard, demandé aux organes et institutions de l’Union de leur soumettre prochainement, une évaluation globale des répercussions de cette crise sur la situation économique de l’Union”, ajoute cette source.

De même, ils ont “examiné l’état de mise en œuvre des décisions de la session extraordinaire du 23 décembre 2010 consacrée à la crise politique en Côte d’Ivoire. Le Conseil a donné les orientations et instructions nécessaires à la BCEAO pour faciliter la mise en œuvre des actions identifiées dans ce domaine et permettre la stabilisation du système bancaire de l’Union”, souligne le communiqué dont copie a été transmise à l’APS, samedi.

A l’issue d’une réunion tenue le 23 décembre dernier à Bissau, le conseil des ministres de l’UEMOA avait annoncé que seuls les “représentants régulièrement désignés par le gouvernement légitime de Côte d’Ivoire”, étaient autorisés à effectuer “des mouvements sur les comptes ouverts en son nom”.

En cela, le Conseil des ministres de l’UEMOA avait “pris acte des décisions de l’Onu, de l’Union africaine et de la CEDEAO de reconnaître M. Alassane Dramane Ouattara comme président légitiment élu de la Côte d’Ivoire”.

Selon le communiqué issu de la réunion de Bamako, le Conseil s’est également “préoccupé de la faiblesse de l’activité économique dans l’UEMOA et a appelé à l’accélération des travaux visant l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’actions pour relancer de façon durable la croissance des économies de l’Union’’.

‘’A cet égard, rapporte le document, les ministres ont relevé la nécessité d’accroître les investissements dans les infrastructures en vue d’améliorer le potentiel de croissance des économies des Etats membres”.

Lors de cette session ordinaire, les ministres, selon la même source, ont fait part de leurs soucis relatifs à “la situation difficile des finances publiques qui se traduit par des déficits budgétaires élevés’’.

Ils ont exhorté les Etats membres à ‘’poursuivre leurs efforts d’assainissement des finances publiques par l’amélioration des recouvrements et la poursuite des efforts de maîtrise des dépenses courantes, notamment la massa salariale”.

BK/AD

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