Derrière ses faux airs de chrétien pratiquant, Laurent Gbagbo est un « africaniste » dans le sens pur de l’expression. Là, où les pasteurs n’ont pas pu lui donner satisfaction, le président sortant ivoirien fait appel aux pratiques du terroir. Ne se limitant pas seulement au fétichisme, le dictateur vermoulu d’Eburnie fait appel désormais à des marabouts de la sous-région.
Les marabouts venant de la Gambie, du Mali, du Sénégal et du Burkina sont sollicités. C’est l’un de ces marabouts qui après avoir effectué un « istikara » (entrer en intimité avec Dieu) à comme un coup de poignard annoncé récemment les résultats de ses consultations à Gbagbo : « Monsieur le Président, je ne saurai vous mentir. Votre pouvoir est à présent fini ».
Selon des indiscrétions, Gbagbo très attentif, puisque ce même marabout l’a plusieurs fois sortie d’embrouille, a encaissé la nouvelle comme un coup de massue. Tout en espérant que d’autres lui diraient de bonnes nouvelles.
L’imam de Biabou de l’ex-Washington sur la route d’Alépé prie sans répit pour Laurent Gbagbo. A chaque fois, il rentre en « kal-wa » pour invoquer Dieu pour son client de président. A des confidents, il n’a pas manqué de dire récemment qu’il agirait ainsi pour maintenir Gbagbo encore longtemps au pouvoir.
Le retour des pèlerins de la Mecque aura permis à Gbagbo de prendre conscience du mensonge que lui distillent ces marabouts, vendeurs d’illusions.
Un marabout dont nous tairons le nom comme les précédents a été envoyé à la Mecque pour, dit-on, empêcher Alassane Ouattara de gagner l’élection présidentielle. Ce marabout, aurait même comme en prime dit à ses clients pro-Gbagbo qu’il peut réussir à travers ses invocations en terre sainte de l’Islam à expédier ad patres l’actuel président élu de Côte d’Ivoire.
Malheureusement ce suppôt de satan qui devait tuer Alassane Ouattara est revenu en Côte d’Ivoire, sur un fauteuil roulant. Il n’a plus l’usage de ses membres supérieurs. Les musulmans qui n’y croyaient pas, lui ont d’ailleurs rendu visite, plus pour s’apercevoir de la réalité que pour lui souhaiter bonne arrivée. Avant son départ pour la Mecque, le marabout aujourd’hui infirme avait réalisé, nous apprend-on, une séance de « zikr » (invocation) sur la « tombe » d’un bœuf enterré vivant.
Par ailleurs, il est fait échos à Abidjan, dans le milieu islamique, de l’attitude proche de l’ignominie de ce chef religieux qui a atrocement égorgé un bœuf noir en chauffant au rouge la lame du couteau devant servir à l’immolation. Ce geste, simplement pour le maintien au pouvoir de Gbagbo.
Comme on peut s’en rendre compte Gbagbo ni croit plus. Et préfère s’en remettre désormais aux conteurs de bonnes nouvelles et vendeurs d’illusions, avocats, marabouts, féticheurs et autres, pour qui la destination Abidjan est devenue une source d’enrichissement.
Pour mémoire, il est bon de rappeler, à toutes fins utiles, tous ces dignitaires musulmans qui furent les cibles favorites des Escadrons de la mort sous Laurent Gbagbo : Mahamoud Samassi, tué le 6 janvier 2003, Mohamed Lamine Sangaré, tué le 19 février 2003 ou encore Fanny Mory, prédicateur, tué le 20 février 2003.
CDS
Connectionivoirienne.net
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