FREETOWN – « Le temps est compté » pour le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo dont la communauté internationale demande le départ du pouvoir, a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement sierra-léonais, tout en souhaitant une « transition douce » à Abidjan.
Les présidents de Sierra Leone, du Cap-Vert et du Bénin, mandatés par la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), ont effectué deux missions de médiation en Côte d`Ivoire, pour tenter, en vain, de convaincre Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à Alassane Ouattara.
Cependant, la Cédéao « n`a pas perdu espoir », a déclaré le porte-parole du gouvernement sierra-léonais, Ibrahim Ben Kargbo, à la télévision publique.
« Le président Gbagbo sait très bien que les membres de la communauté internationale ne le reconnaissent plus comme dirigeant. Ses affectations diplomatiques ces derniers temps ont été rejetées, ce qui montre clairement que ses jours (à la tête de la Côte d`Ivoire, ndlr) sont comptés », a dit M. Kargbo.
La Grande-Bretagne et le Canada avaient retiré fin décembre les accréditations des ambassadeurs ivoiriens nommés dans ces pays par Laurent Gbagbo.
Une intervention militaire en Côte d`Ivoire reste une option en cas d`échec des négociations pour que Laurent Gbagbo cède le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, a indiqué le 4 janvier le président de la commission de la Cédéao, James Victor Gbeho.
A ce sujet, M. Kargbo a souligné: « nous parlons d`un pays qui est la deuxième plus grande économie en Afrique de l`Ouest, après le Nigeria, qui est bien structurée et bien développée. »
« Si vous voulez utiliser l`option militaire, vous prenez aussi en considération le fait que vous parlez d`une économie bien développée qui peut être saccagée par une intervention militaire », a déclaré M. Kargbo, jugeant plutôt qu` »il est bon d`avoir une transition douce ».
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