Le ministre des Affaires étrangère de Laurent Gbagbo, S.E.M Alcide Djédjé, a tenu hier mercredi à son cabinet au Plateau, une conférence de presse pour, dit-il, mettre fin aux sons discordants qui se font entendre depuis la dernière mission conjointe de la CEDEAO et de l’Union Africaine (UA) visant à résoudre la crise postélectorale. L’ex-ambassadeur de Côte d’Ivoire auprès des Nations Unies en a également profité pour faire savoir que le président Laurent Gbagbo ne quittera pas le palais présidentiel avant 2015. « Le Président Gbagbo n’a pas besoin d’aller à Washington. Il est bien là où il est (au palais présidentiel); il restera là où il est », a déclaré le ministre des Affaires étrangères en réponse à Barack Obama qui proposerait un asile américain à Laurent Gbagbo. Intervenant sur le blocus qui continue à l’hôtel du Golf, Alcide Djédjé a tenu à faire des précisions. « L’armée ivoirienne estime qu’on ne peut pas tolérer qu’il y ait 300 soldats lourdement armés dans cet hôtel. Cela constitue une menace, y compris même pour le président de la République dont la résidence est située non loin de là». Et d’ajouter : « Donc il était question que les soldats des FAFN retiennent un préalable avant la levée du blocus. Le blocus est fait pour des raisons sécuritaires. Les FDS défendent tout le périmètre du Golf hôtel et tous les quartiers alentours. Ce n’est pas fait pour que les gens soient en prison. Il s’agit d’assurer la sécurité des Ivoiriens et des missions diplomatiques qui y sont installées». Même si Alcide Djédjé dit regretter cette situation et en appelle à toutes les personnalités s’y trouvant de regagner leurs domiciles respectifs, il tient aussi à rappeler que cette situation est intervenue du fait que c’est du Golf hôtel qu’est partie la manifestation du Rassemblement pour la démocratie et la paix (RHDP) du 16 décembre 2010 et c’est dans ce même hôtel que résident plus de 300 soldats des Forces armées des forces nouvelles (FAFN) ‘’lourdement armés’’. Le président Laurent Gbagbo, a-t-il souligné, reste ouvert au dialogue et n’entend pas mettre en péril la vie de ses concitoyens. En attendant la prochaine venue de la mission conjointe CEDEAO-UA pour poursuivre les négociations, le ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo réitère au camp Ouattara que «l’idéal serait donc d’épargner des vies humaines et de chercher une solution pacifique à la crise postélectorale».
David Yala
L’intelligent d’Abidjan
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