Docteur Mariam Christelle Djibo, ivoiro-nigérienne
Le 28 novembre 2010, a eu lieu le deuxième tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire qui a opposé Monsieur Gbagbo Laurent de la LMP à Monsieur Alassane Ouattara du RHDP. Ainsi, à l’issue de ce scrutin historique, la CEI a proclamé Monsieur Ouattara Alassane vainqueur quand le lendemain le Conseil Constitutionnel proclamait la victoire de Monsieur Gbagbo Laurent. De fait, la Côte d’Ivoire se voit désormais dirigée par deux présidents. L’un soutenu par l’armée et l’autre auréolé par la communauté internationale. La résultante de cette situation est déplorable pour notre pays. La Côte d’Ivoire s’isole sur le plan diplomatique. Economiquementt, la population en souffre. Aucun des deux présidents ne veut faire de concessions. Et si nous ne prenions garde, notre pays cher à tous va inéluctablement vers le chaos. Par conséquent, vu que maintenir Laurent Gbagbo au pouvoir risquerait d’entrainer notre pays dans le désastre, la paupérisation et la misère généralisée, d’où la mort exponentielle de la population, vu que, installer Alassane Ouattara contre le gré d’une partie de la population et de quelques soldats qui sont loyaux à son rival, risquerait de plonger le pays dans le chaos avec son corolaire de massacre à l’Ouest où sont stationnés des miliciens de Laurent Gbagbo d’une part et les jeunes patriotes surarmés d’autres parts, l’unique proposition pour sortir de ce blocage reste incontestablement la mise sur pied d’un comité de transition dirigée par une personnalité ivoirienne dont la neutralité ne souffre d’aucun doute. Pendant cette transition d’une durée qui devra tenir compte des aspirations du peuple, Gbagbo Laurent et Alassane Ouattara devront être mis hors de la gestion des affaires de l’Etat. Ce comité devra s’atteler à faire revenir la quiétude au sein de la population et nommer de nouveaux responsables à la RTI, tout en lui assignant une mission de neutralité. Ce Comité mettra une commission internationale indépendante sur pied pour faire la lumière sur le processus électoral. Ceci fait, le pouvoir sera remis au gagnant à l’issue de la délibération de cette commission qui comprendra des representants des deux candidats, de la CEI, du Conseil Constitutionnel, de la CEDEAO, de l’UA, de l’ONU, du facilitateur, de l’UE et de la société civile ivoirienne.
C’est à ce seul prix que la Côte d’Ivoire, notre chère patrie pourra renouer avec la paix et la stabilité.
Docteur Mariam Christelle Djibo, ivoiro-nigérienne,
mariamchristelledjibo@yahoo.fr
Les commentaires sont fermés.