Amy Kouamé | Connectionivoirienne.net
Les jours de Laurent Gbagbo au palais présidentiel d’Abidjan semblent plus que jamais comptés, après l’échec annoncé des médiations coparrainées par l’Union Africaine (UA) et la Communauté Économique des État d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le Premier ministre kényan Raila Odinga, envoyé par l’UA, et les trois présidents ouest-africains mandatés par la Cedeao, Boni Yayi (Bénin), Pedro Pires (Cap-Vert) et Ernest Koroma (Sierra Leone) n’ont pas réussi hier lundi, à trouver une issue pacifique à la crise postélectorale en Côte-d’Ivoire. Cet échec selon des analystes militaires de la CEDEAO joints ce jour, signifie tout bonnement le passage á la phase militaire telle que conjointement annoncée par les deux organismes mandataires. En effet, la Cedeao et la l’Union Africaine ont été sans ambages depuis les premières médiations conduites par MM. Thabo M’Beki et Jean Ping. En cas de refus de Laurent Gbagbo de reconnaitre sa défaite électorale de façon pacifique, ce dernier serait délogé par la force militaire. Ce discours certes nuancé ces dernières 48 heures, diplomatie oblige nous disent nos sources, reste plus que jamais d’actualité. Alassane Ouattara, le président reconnu a depuis hier lundi, clairement indiqué la fin des négociations tout en faisant ouvertement appel á la force militaire pour contraindre Gbagbo á accepter le résultat des urnes. Dans cette même optique selon Jeune-Afrique, les adhérents á la formule négociée face au mauvais perdant Laurent Gbagbo, devront plus que jamais s’activer car : « de source diplomatique, on apprend que neuf pays sur les 15 que compte la Cedeao sont prêts à envoyer des troupes pour faire céder le camp Gbagbo. » Les chefs militaires de la Cedeao de leurs cotés se disent prêts pour l’attaque soutenue par le matériel militaire de pointe mis á leur disposition par des pays tels que les USA, la Grande-Bretagne etc. Le président en exercice de la CEDEAO, le Nigerian Goodluck Jonathan reçoit depuis ce matin á Abuja, les médiateurs rentrés hier d’Abidjan. En Côte-d’Ivoire, la mise en application de la doctrine Barack Obama « le pouvoir au vainqueur des élections » devient plus que jamais irréversible. Malheureusement, par la force des armes en réponse au despotisme du clan Gbagbo.
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