DIPLOMATIE – C’est un ancien diplomate qui l’affirme…
L’accusation est lourde et pourrait envoyer Laurent Gbagbo tout droit au tribunal. Dominique Pin, ancien premier conseiller à l’ambassade de France à Abidjan entre 2000 et 2002 , accuse le président sortant d’avoir tenté d’assassiner son rival Alassane Ouattara et commandité des crimes en 2002, selon un récit publié par Libération ce mercredi.
L’ancien premier conseiller à l’ambassade de France à Abidjan entre 2000 et 2002 raconte que Laurent Gbagbo a mis à profit la rébellion de 2002 dans le nord du pays pour provoquer des exactions contre ses opposants et faire exécuter certains, notamment son prédécesseur au pouvoir, le général Robert Gueï.
«Je n’oublierai jamais les charniers de Yopougon, de Monoko-Zohy, les escadrons de la mort, les assassinats du général Gueï, de Rose Gueï, du docteur Dacoury-Tabley, les morts de la mosquée de Daloa, les exécutions dans les quartiers», écrit le diplomate.
Il raconte avoir alors hébergé à son domicile Alassane Ouattara, que selon lui «les hommes de la présidence voulaient assassiner au prétexte qu’il fallait éliminer tous ceux qui, selon eux, pouvaient être liés aux rebelles». Le diplomate estime qu’à l’époque, le gouvernement français s’est montré complaisant vis-à-vis de Laurent Gbagbo.
«Dominique de Villepin (alors ministre des Affaires étrangères) a cru qu’il pouvait raisonner Laurent Gbagbo et lui imposer une solution à la crise en relâchant la pression sur lui et en fermant les yeux sur ses exactions», écrit-il. Or, cette politique n’a pas fonctionné puisque le diplomate estime que Gbagbo est responsable de l’attaque meurtrière contre l’armée française en 2004, et d’exactions contre les Français de Côte d’Ivoire menées par des proches de la présidence.
—M.P. avec Reuters /20minutes.fr
Gbagbo: l’ultimatum ne marche pas, on sort l’assassinat
Décidément, rien ne va plus pour l’ « usurpateur ». Les ultimatums ne marchant pas, on tente désormais mieux et pire : l’accusation de tentative d’assassinat sur la personne de Ouattara en 2002.
La source émanerait d’un ancien diplomate en poste en Côte d’Ivoire en 2002. Que se serait-il passé ? Gbagbo aurait profité des désordres de la rébellion de 2002 pour faire un ménage à la machette parmi ses opposants et massacrant à tours de bras.
Cette révélation n’en est pas vraiment une, elle pourrait seulement conduire à l’arrestation de Gbagbo. Les exactions de 2002 sont connues et les lieux où les victimes sauvagement assassinées ont été ensevelies, également.
La question à se poser est plutôt : pourquoi Gbagbo et sa clique n’ont-ils jamais été inquiétés ?
La raison d’état est parfois cruelle pour les victimes. La Côte d’Ivoire va devenir un bourbier, on ne peut plus colmater les brèches faites à coups de machettes avec du mastic diplomatique comme l’aurait fait la France à cette époque pour conserver les bonnes grâces d’un potentat dont les doigts sentent la merde, le sang et les dollars. Vergès est au bon endroit, c’est le genre de client qu’il affectionne.
A.C.
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